Douze fonctionnaires français en poste en Algérie ont été prié par les autorités de quitter le territoire algérien, sous 48 heures, a annoncé aujourd’hui le chef de la diplomatie française. Des expulsions en lien, semble-t-il, avec la mise en examen et le placement en détention provisoire, samedi, d’un agent consulaire algérien exerçant en France.
« Je demande aux autorités algériennes de renoncer à ces mesures d’expulsion sans lien avec la procédure judiciaire en cours », a dit Jean-Noël Barrot dans une déclaration écrite transmise à des journalistes et rapportée par l’AFP.
« Si la décision de renvoyer nos agents était maintenue, nous n’aurons d’autre choix que d’y répondre immédiatement », a-t-il indiqué.
Selon l’AFP, citant une source diplomatique, parmi les agents que l’Algérie souhaite expulser, certains sont fonctionnaires du ministère de l’Intérieur.
Mise en examen à Paris d’un agent consulaire algérien
Un développement « inadmissible et inqualifiable » qui « causera un grand dommage aux relations algéro-françaises et ne contribuera pas à l’apaisement », a estimé le MAE dans un communiqué.
« L’Algérie n’a pas l’intention de laisser cette situation sans conséquences tout comme elle veillera à assumer pleinement et résolument la protection de son agent consulaire », a ajouté le ministère des Affaires étrangères.
Pour rappel, trois personnes soupçonnées d’avoir enlevé « AmirDZ » pendant vingt-sept heures, le 29 avril 2024, ont été mises en examen et placées en détention provisoire vendredi dernier. Parmi ces trois personnes figure donc cet agent consulaire.
Une « affaire » qui intervient quelques jours seulement après la relance des relations, qui étaient en crise pendant plusieurs mois, à la faveur de l’entretien téléphonique que le président Abdelmadjid Tebboune a eu avec son homologue français, Emmanuel Macron, le 31 mars dernier, suivi de la visite, à Alger, du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, durant laquelle l’ « ensemble des mécanismes de coopération ont été réactivés ».