Extradition de Abdeslam Bouchouareb : Le justice française se prononcera ce mercredi

La justice française doit se prononcer, ce mercredi 9 octobre, sur la demande d’extradition, visant l’ancien ministre de l’industrie, Abdeslam Bouchouareb. Selon plusieurs médias français, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence doit statuer sur son sort, après plusieurs mois d’examen de la demande de la justice algérienne et de la réponse de la défense du concerné.  
© DR | L'ancien ministre de l’industrie, Abdeslam Bouchouareb fait l'objet d'une demande d’extradition

Ancien député du RND, devenu ministre de l’Industrie et des mines d’avril 2014 à mai 2017, a été plusieurs fois condamnés par contumace à de lourdes peines dans le cadre des dossiers dits de corruption.

Au total, la cour française est saisie de huit demandes d’extradition, trois pour exercer des poursuites et cinq pour exécuter cinq jugements condamnant chacun l’ancien ministre à vingt ans de prison, à plusieurs millions de dinars algériens d’amende, à la confiscation de son patrimoine pour des « faits de corruption », « favoritisme », « conflit d’intérêts » et « autres détournements de fonds publics ».

La procédure concernant son extradition s’étire depuis le 5 octobre 2023, date à laquelle M. Bouchouareb, 72 ans, domicilié dans les Alpes-Maritimes, a été placé sous contrôle judiciaire avec pour seules obligations de ne pas quitter la France, où il réside légalement, et de remettre son passeport.

« Les juges français ont saisi les autorités judiciaires algériennes de deux suppléments d’information afin d’obtenir des éclaircissements sur des points juridiques, réclamant aussi l’engagement formel que la peine de mort, si elle est encourue, ne sera ni requise ni appliquée », rapporte le quotidien Le Monde.

Selon la même source, dans les réponses déjà apportées, « la cour s’interroge sur le fait qu’un jugement condamnant M. Bouchouareb à vingt ans de prison vise des faits pour lesquels le code pénal algérien fait encourir un maximum de dix ans ». « L’avocat du ministre, Me Benjamin Bohbot, voit dans cette ‘’peine illégale’’ la démonstration de ‘’simulacres de procès tenus en violation des droits procéduraux élémentaires’’. Ces jugements sont non conformes aux standards internationaux », rapporte le journal français.

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