« L’Algérie n’avait pas cessé les importations, mais avait, plutôt, adopté le principe de rationalisation de ses importations parallèlement à l’évolution de la production nationale », affirme le ministre dans une déclaration à la télévision nationale.
Et d’indiquer : « L’Algérie est un pays souverain et ne tolère point de diktat ». Poursuivant, Tayeb Zitouni donne les montants des importations du pays, notamment à partir de l’UE. « L’Algérie n’a pas cessé les importations, mais ce que nous produisons, nous ne l’importerons pas. Nos importations annuelles sont estimées à 45 Mds USD dont plus de 22 Mds USD provenant de l’Union européenne », précise-t-il.
Selon le ministre, « l’Algérie a rationalisé l’importation et ne l’a pas arrêté, ce qui serait inconcevable ». « Nous avons des partenaires avec qui nous travaillons, soit les pays avec lesquels nous avons des partenariats bilatéraux, l’Union européenne ou les espaces auxquels nous appartenons sur le plan africain ou arabe », ajoute-t-il.
Tayeb Zitouni rappelle, dans la foulée, que « la politique de rationalisation des importations et la préservation de la production locale n’est pas une politique algérienne seulement, mais elle est adoptée par tous les pays du monde, à l’instar des États-Unis, de la Chine et d’autres entités économiques tel l’Union européenne ».
« L’objectif de l’UE est d’engager un dialogue constructif avec l’Algérie en vue de supprimer les restrictions dans plusieurs secteurs, allant des produits agricoles aux véhicules à moteur », avait indiqué la commission de l’EU dans un communiqué.
Selon Bruxelles, « Ces restrictions comprennent un système de licences d’importation ayant les effets d’une interdiction d’importation, des subventions subordonnées à l’utilisation d’intrants locaux pour les constructeurs automobiles et un plafonnement de la propriété étrangère dans les entreprises qui importent des biens en Algérie ».