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Fatiha Benabou: « Besnsalah doit convoquer le corps électoral et mettre en place une commission électorale « indépendante » et « transparente »

Le discours à la nation d’Abdelkader Bensalah, ce jeudi, qui intervient à la veille de la marche hebdomadaire du vendredi, est porteur d’espoir, laissant penser, pour ainsi dire, que l’heure de la décantation a peut être sonné.

 
Après l’annulation par deux fois l’élection présidentielle que le mouvement populaire n’a cessé de réclamer haut et fort, le pouvoir a dû admettre que toutes les manœuvres ne servent qu’à renforcer la mobilisation mais aussi la crise dans laquelle patauge le pays depuis plusieurs mois.
Il est donc permis, face à cette impasse, de penser que le Président par intérim, Abdelakder Bensalah, annoncera sa démission et la mise en place d’une présidence collégiale pour mener une courte transition afin de pouvoir organiser une élection présidentielle qui mettre un terme à cette crise.
Pour Fatiha Benabbou, professeur de droit à l’université d’Alger et spécialiste en droit constitutionnel, le pays est devant une impasse et ce serait judicieux si Bensalah annoncera sa démission car il répondra, de cette manière, aux revendications du hirak. « Si le chef de l’Etat ne voudrait plus assurer un remplacement après le 9 juillet, ce serait une réponse à une demande du mouvement populaire. D’un autre coté, si Bensalah appellera encore une fois au dialogue, c’est également une bonne chose. C’est un moyen civilisationnel qui peut mener à une solution pacifique à la crise sans se retrouver dans un cas de figure beaucoup plus grave », a-t-elle indiqué à Interlignes Algérie.
« Mais je pense que Bensalah va aller jusqu’à la fin de son mandat qui expirera le 9 juillet. Car il convient de préciser que le chef de l’Etat n’a pas le droit de partir et laisser le pays se faire avilir par le blocage politique », souligne-t-elle.
Selon elle, Bensalah doit rester jusqu’au 9 juillet. « Mais il doit, avant son départ, convoquer le corps électoral et mettre en place une commission électorale « indépendante » et « transparente »  composée des gens neutres et indépendants sans favoriser personne de façon à laisser les forces s’engager dans une compétition de manière ouverte ».
« Cette Commission se chargera de préparer les élections. Il faut savoir que Bensalah n’a pas à s’ingérer dans les élections, encore moins Bedoui. Il faut tous les écarter de cette affaire », précise Fatiha Benabou qui estime que l’élection présidentielle est la seule solution face à cet impasse.

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