L’ancien député du parti des travailleurs et syndicaliste, Smain Kouadria, vient de rendre public la lettre adressée par le président du Conseil d’administration de Fertial, l’espagnole Javier Goni Del Cacho, aux membres du conseil d’Administration de la société. Dans son document, le responsable du groupe espagnol Villar Mir, actionnaire majoritaire de Fertial avec 66% des actifs, annonce la décision de céder ses parts à l’ETRHB.
ETRHB Haddad
« J’ai l’honneur de vous informer que le groupe ETRHB Haddad a déjà confirmé l’obtention du document, reçu le 27 août, qui porte sur la cession des actions de GVM (groupe Villar Mir) à ETRHB Haddad, et qui exige la finalisation de l’opération de cession des actions avant le 30 septembre », explique dans cette lettre.
Javier Goni Del Cacho demande ainsi la tenue De l’Assemblée générale dans les délais pour finaliser ce dossier. « (…) nous vous demandons en extrême urgence la tenue de ces rencontres dans les dates prévues. La lettre du premier ministre pour la renonciation de l’Etat à son droit de préemption sera remise en séance tenante du conseil d’Administration et l’AGEX », souligne la même source.
Un cadeau du gouvernement à Haddad
L’affaire remonte, rappelons-le, à quelques mois. Le groupe espagnol a été sommé de se conformer à la règle 51/49 qui l’oblige à vendre la majorité de ses actions à une entreprise nationale. Mais le gouvernement semble avoir décidé de confier le rachat de ces actions à un groupe privé, alors qu’Asmidal détient déjà des actifs dans Fertial.
Pourquoi ne pas donner la majorité des actions à l’entreprise publique ? Le gouvernement a-t-il voulu faire un cadeau à Ali Haddad ? Visiblement, c’est le cas. L’annonce de cette décision, rappelons-le, a suscité la colère des syndicalistes qui dénonce la reprise de la société par un groupe sans expérience dans le domaine de la pétrochimie.