Kari Ikonen trio Al-Qantara, représentant la Finlande, a animé la première partie de la quatrième soirée du Festival européen de la musique, organisé par la Délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie, qui se déroule depuis le 27 juin dernier au Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine-Bachtarzi.
Le trio est composé du pianiste, Kari Ikonen, du percussionniste, Markku Ounaskari, tous les deux finlandais, et du violoniste algérien, Kheireddine M’Kachiche.
Né à Alger, et vivant toujours en Algérie, ce dernier a collaboré avec de nombreux grands noms de la musique classique et du jazz dont Aka Moon, Dr. L. Subramaniam, Jon Balke, Jon Hassel, Enrico Rava, Dhafer Youssef ou encore Nguyên Lê.
Ces derniers temps, il collabore donc avec Kari Ikonen qui a remporté de nombreux prix pour ses compositions et a sorti plusieurs albums.
Le trio a proposé des morceaux mêlant la musique classique, avec des sonorités nordiques, et la musique orientale, notamment grâce au son produit par le violon de M’Kachiche.
Si certaines compositions comme le premier morceau joué, et qui est inspiré selon Ikonen d’un texte de Roumi, sont purement orientaux, d’autres font partie du répertoire jazz du pianiste.
Il y a également dans ce même genre oriental le morceau « Taqsim El maqam essabi’a ».
Un autre morceau a été inspiré d’un poème de Alice Miller, dira encore Kari Ikonen.
A cet effet, pendant plus d’une heure, les mélomanes présents au TNA ont apprécié ces sonorités mêlant des musiques et sons de diverses horizons et dont le rendu ne peut être qu’agréable, notamment grâce à la maîtrise dont font preuve les trois musiciens.
Ikonen profite d’ailleurs de l’occasion pour parler de son « maqiano », une invention qui permet au piano de développer d’autres sons, avec d’autres intervalles entre les notes, et dont le nom vient du terme arabe « maqam », et « piano ».
« Qantara est un pont entre la Finlande et l’Algérie, entre l’Europe et l’Afrique », a déclaré, avant le début du concert, l’ambassadeur de la Finlande en Algérie, Pekka Hyvonen.
En effet, « Qantara » est le terme arabe de pont. Un pont entre deux cultures différentes, a tenu à déclarer le violoniste algérien, Kheireddine M’Kachiche, pour qui « ce mariage entre les deux cultures s’est fait facilement », et ce, d’après lui, « parce que la musique est un langage universel ».
Après la musique classique, place à l’électronique avec Kimyan Law
C’est un tout autre genre qui a été proposé au public lors de la deuxième partie de cette soirée avec la programmation du DJ, Kimyan Law, représentant l’Autriche.
Comme pour les autres spectacles programmés durant cette 24e édition du festival européen de la musique et dont le thème est « Europ’Africa », le choix de l’ambassade d’Autriche est motivé par le fait que l’artiste appartient à la diaspora africaine dans ce pays, puisque Kimyan Law est fils d’un père congolais et d’une mère autrichienne.
Seul sur la scène, juste avec son matériel de DJ, Kimyan Law, a ravi le public avec le son électronique mêlé aux sonorités africaines de ses morceaux « Cloudwalker », « Magic » ou ses plus récents « Coltan » et « Protection prayer ».
Le viennois, qui s’est produit il y a quatre jours à l’Institut français d’Annaba, comme l’a rappelé l’Ambassadrice d’Autriche en Algérie, Christine Moser, a pu faire danser de nombreux spectateurs qui ont assisté à son spectacle.
Aujourd’hui, ce sera au tour de Diaspora Collective Harmelogic (Slovénie) et Rafael Ramirez et El Wafir Gibril (Espagne) de se produire au TNA.
Les billets sont toujours en vente sur place ou via le site Internet du Théâtre national algérien.
