Bannière web 1000x250
PUBLICITÉ
Bannière web 300x250
PUBLICITÉ

Festival européen de la musique : du son purement ouest-africain venu de Pologne 

De la musique purement africaine, de la région ouest-africaine plus précisément, a été proposé, dans la soirée du mardi 2 juillet, lors du Festival européen de la musique, par le groupe venu de Pologne Moribaya. Les quatre musiciens jouaient sur des instruments traditionnels africains. 
© DR | le groupe polonais Moribaya, ce mardi 2 juillet 2024 au TNA à Alger

« Moribaya » est un groupe venu de Pologne. Il s’est produit, mardi soir, au Théâtre national algérien « Mahieddine Bachtarzi », dans le cadre du Festival européen de la musique, organisé par la Délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie, qui se déroule depuis le 27 juin dernier.

Moribaya est un groupe multiculturel, comme l’a précisé Przemysław Gumiela, Conseiller et Chef du service consulaire à l’ambassade de Pologne en Algérie.

« Ils sont quatre avec nous. Ils sont venus de Pologne et ils représentent le monde, puisqu’ils sont originaires de Pologne, d’Australie et Burkina Faso, mais ils se sont rencontrés à Varsovie », a-t-il déclaré, avant le début du concert.

Et leur rencontre est due à leur amour pour la musique africaine. Si le chanteur et musicien Noumassa Dembele est originaire du Burkina Faso, les autres ne le sont pas, mais se sont rendus plusieurs fois en Afrique.

© DR | Noumassa Dembele, chanteur du groupe Moribaya

 

La percussionniste, Anika Kamińska, qui a joué durant cette soirée principalement au Djembi, a indiqué qu’elle s’était rendue plusieurs fois, notamment au Mali, Guinée et Burkina Faso, pour apprendre à jouer avec ces instruments traditionnels.

Le thème de cette 24e édition du Festival européen de la musique, faut-il le rappeler, est « Europ’Africa ».

D’où le choix des treize nations membres de l’UE qui ont pris part à ce Festival de faire appel à des artistes ayant un lien avec le continent africain.

Or, si jusque-là, il était surtout question de « fusion » entre les musiques, européenne et africaine, ou de répertoires diversifiés, « Moribaya » a proposé, hier soir, de la musique purement africaine jouée avec des instruments traditionnels africains.

En plus du chanteur Noumassa Dembele, qui a joué avec un balaphone et une kora, et de Anika Kamińska, au Djembi, il y avait Paul Grocott, australien d’origine, qui a joué au balaphone aussi et le polonais, Karol Kot, qui a joué au Dundun.

Le groupe a notamment interprété des chansons de son dernier album, « Saba », à l’image de son titre phare « Folikela ».

En somme, toutes les chansons de « Moribaya », du moins celles interprétées durant cette soirée, à Alger, sont d’inspiration ouest-africaine.

Le public a été embarqué donc, par ce groupe polonais, dans un voyage vers cette région africaine, pour s’imprégner de ses traditions, ses instruments, ses héros, ses préoccupations…

Sena Dagadu : de la musique électronique bien particulière

Durant la deuxième partie de cette sixième et avant-dernière soirée du Festival européen de la musique, l’organisateur a proposé la chanteuse, d’origine ghanéenne, venue de Hongrie, Sena Dagadu.

© DR | Sena Dagadu, accompagnée d’un DJ et d’un flûtiste, ce mardi 2 juillet 2024 au TNA à Alger

 

Sena « incarne la fusion des cultures dans son art électrisant », dira l’ambassade de Hongrie en Algérie dans sa présentation.

« Sena est un véritable caméléon musical, qui s’adapte sans peine à tous les environnements, qu’il s’agisse de reggae ou de rock, de disco ou de hip-hop, du gospel lors d’une messe papale ou d’un duo avec les grands noms du pop hongrois », a ajouté la même source.

La chargée d’affaires de l’ambassade de Hongrie, à Alger, a tenu à rappeler qu’« en 2002, il y a donc 22 ans, Sena est entré dans un club et s’est emparée d’un microphone sur conseil d’un ami » et « se fut un tournant sur la scène musicale hongroise ».

Car, « depuis, elle est devenue une figure incontournable de la culture locale ».

Pour la diplomate, « son premier album First one, est emblématique du début des années 2000 et a rapidement fait de la chanteuse un nom connu de la scène musicale en Hongrie ».

Sur scène, Sena Dagadu était accompagnée d’un DJ et d’un flûtiste. Et le son produit par ce dernier, mêlé à l’électronique, a donné un cachet particulier au rendu, agrémenté par la voix « rock » de Sena Dagadu qui, finalement, pouvait passer du rap et hip-hop au gospel sans grande difficulté.

Il est à rappeler, en dernier lieu, qu’en clôture de ce 24e Festival européen de la musique, il y aura, aujourd’hui, Lilia X Rio (Allemagne) et Sofian Medjmedj (République Tchèque), qui est de père algérien.

Les billets sont toujours en vente sur place ou via le site Internet du Théâtre national algérien.

AD-300-X-250