C’est le flamenco qui a été à l’honneur de cette cinquième soirée du Festival européen de la Musique, organisé par la Délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie, qui se déroule depuis le 27 juin au Théâtre national algérien « Mahieddine Bachtarzi ».
A cet effet, deux artistes, l’espagnol Rafael Ramirez et soudanais, El Wafir Gibril, ont collaboré dans cette chorégraphie de Ramirez appelé « Lo preciso. Lo exacto », ou « la précision. L’exactitude », en français.
Rafael Ramirez est un danseur de flamenco et chorégraphe qui danse depuis l’âge de trois ans, comme l’a indiqué le chargé d’affaires de l’ambassade d’Espagne en Algérie, avant le début du spectacle.
« Il a dansé dans de prestigieuses troupes espagnoles avant de diriger ce spectacle qui a eu un énorme succès au USA », a-t-il poursuivi en exprimant le souhait de le voir réussir aussi en Algérie.
Dans ce spectacle, Ramirez a collaboré avec El Wafir Gibril, un soudanais qui vit en Espagne, et qui maîtrise plusieurs instruments.
Dans cette chorégraphie, il a joué au violon, au luth, fait quelques percussions et a interprété une prestigieuse chanson de la libanaise Fairuz, « ya bint el shalabiya »·
Il y avait aussi le guitariste, Alejandro Peralta et les deux chanteuses, Rosa Linero et Fabiola Santiago.
Le spectacle alterne les chansons, interprétées par Rosa et Fabiola, et la danse de Ramirez, avec vers sa fin la chanson « Bint el shalabiya ».
« Lo preciso. Lo exacto » est une chorégraphie qui évoque l’« exactitude », ou en d’autres termes la « perfection » dans les relations humaines.
Mais comme il est difficile d’atteindre cette perfection, il y a des moments où les relations sont conflictuelles, a expliqué le danseur à la fin du spectacle.
L’ « exactitude » aussi dans l’exécution de la chorégraphie. « Même si la danse flamenco autorise beaucoup d’improvisation, on reste à la recherche de cette précision », a expliqué Rafael Ramirez.
Le soudanais, El Wafir Gibril, a tenu, pour sa part, exprimé sa surprise de voir le public présent « impliqué » dans ce spectacle.
En effet, la salle du TNA était archicomble, durant cette cinquième soirée du spectacle, et la quasi-totalité était venus voir ce spectacle de flamenco.
Gibril estime que « dans le fond, la musique andalouse, le flamenco, est très liée à l’Algérie ».
D’ailleurs, a-t-il ajouté, c’est pour cela que la fusion, flamenco/musique arabe, dans ce spectacle, était « facile ».
Un spectacle slovène de danse qui évoque également les relations humaines
Durant la première partie de la soirée, la troupe « Diaspora Collective – Harmelogic », de la Slovénie, a proposé au public présent un spectacle de danse aussi, moderne cette fois-ci, puisque même le « hip-hop » était de la partie.
Le spectacle portant le titre « la place » est « un questionnement sur les relations qui s’établissent entre les individus, les cultures, entre le passé et le présent », dit la présentation.
La chorégraphie évoque « les relations entre les individus, les époques, passé et présent, et entre les continents », dira à ce propos Bogdan Batič, Chargé d’affaires de l’ambassade de Slovénie à Alger, ouverte officiellement, faut-il le rappeler, il y a tout juste quelques semaines.
« C’est un appel à une coexistence harmonieuse », a-t-il ajouté.
La troupe est composée de deux musiciens, un pianiste et un percussionniste, et de quatre danseurs, deux femmes, au teint africain et deux hommes, au teint européen.
« On est un groupe composé entre autres de personnes qui ont des racines en Europe et en Afrique », dira l’une des deux danseuses, pour qui l’origine de plusieurs styles musicaux, du jazz au hip-hop « remonte à l’Afrique ».
Aujourd’hui, avant dernier jour du Festival, c’est Moribaya (Pologne) et Sena Dagadu (Hongrie) qui sont au programme.
Pour la clôture, demain, il y aura Lilia X Rio (Allemagne) et Sofian Medjmedj (République Thèque), qui est de père algérien.
Les billets sont toujours en vente sur place ou via le site Internet du Théâtre national algérien.
