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Festival européen de la musique : Sousou et Maher Cissoko…pour et par l’amour de la Kora  

La Kora, instrument musical originaire d'Afrique de l'Ouest, a été à l'honneur de la deuxième soirée du 24e Festival européen de la Musique. Le couple suédo-sénégalais Sousou et Maher Cissoko, ont régalé le public par les sonorités de cet instrument. Durant le deuxième concert, c'est un tout autre registre qui a été proposé, avec l'italien, né au Nigeria, Tommy Kuti. Artiste "Afrobeat" et accompagné d'un DJ, celui-ci a fait vibrer le TNA présent pendant plus d'une heure.
© DR | Sousou et Maher Cissoko, couple suédo-sénégalais, vendredi 28 juin 2024 au TNA lors de la 2e soirée du 24e festival européen de la musique

Le public du Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine-Bachtarzi, a eu le loisir d’écouter, pour la deuxième fois, durant ce 24e Festival européen de la musique, le Kora, un instrument musical originaire de l’Afrique de l’Ouest.

Après la belge d’origine camerounaise, Lubiana, qui s’est produite, jeudi, en ouverture de cette édition, hier, c’était autour du couple suédo-sénégalais, Sousou et Maher Cissoko, d’envoûter le public par les belles sonorités de cet instrument à 23 cordes.

Sousou est suédoise, Maher et sénégalais. « En couple dans la vraie vie, les deux ont la même passion pour la Kora », a dit, en début de soirée, l’ambassadeur de Suède en Algérie, Björn Häggmark.

Et comme pour montrer la profondeur du multiculturalisme que le duo véhicule, le diplomate a précisé que Sousou et Maher Cissoko chantent en cinq langues.

Ainsi, en plus du suédois, anglais et français, certains passages de chansons, ou chansons complètes, sont en wolof ou en mandée, cette dernière étant la langue de la région sénégalaise d’où est originaire Maher.

Tout à tour, Sousou et Maher ont raconté leur rencontre devenue possible grâce à cette passion pour la « Kora ».

Et comme c’est le cas apparemment pour tous les joueurs de « Kora », Maher a pris un moment, au milieu de son concert, pour parler de cet instrument qui se joue à quatre doigts, comme il l’a expliqué.

© DR | Maher Cissoko jouant la Kora

 

Sousou accompagne Maher généralement avec une guitare, mais pour ce qui est de certaines chansons, elle joue avec son « Kora » moderne.

S’il y a beaucoup de chansons d’amours, d’éloges aux mères, sœurs et épouses, ou encore de retrouvailles, le duo chante aussi le Sénégal puisque une chanson a été dédiée à Aline Sitoé Diatta, cette résistante sénégalaise qui, dès son jeune âge, s’est révolté contre le colonialisme français et qui est décédée en prison, au Mali, en 1944, alors qu’elle n’avait que 25 ans.

« Il y a un monument à son honneur au Sénégal et la route qui relie Dakar à Ziguinchor porte son nom », dit la chanteuse suédoise.

Tommy Kuti, l’ « afro-italiano »

C’est sur un tout autre registre que se produit Tommy Kuti, chanteur vivant en Italie et né au Nigeria, qui a été programmé durant la deuxième partie de cette deuxième soirée du 24e Festival européen de la musique.

© DR | Tommy Kuti, accompagné de son DJ, sur le droite, et du percussionniste algérien, Abdelhakim Ait Aissa, vendredi 28 juin 2024 au TNA lors de la 2e soirée du 24e festival européen de la musique

 

Accompagné d’un DJ, celui-ci, se définissant comme un artiste afrobeat, « fusionne les sons traditionnels nigérians avec la musique populaire et le rap italien ».

Il est question beaucoup plus d’un rapprochement avec l’atmosphère et les sons produits par les DJ.

Faisant sa présentation avant l’entame de son spectacle, la directrice de l’institut culturel italien, Antonia Grande, a indiqué que Tommy Kuti n’est pas seulement un chanteur mais il est aussi activiste, présent sur les plateaux télés, le théâtre et auteur, puisqu’il a écrit un livre édité par l’une des plus importantes maisons d’édition en Italie.

Et l’ « activisme » de Tommy Kuti s’articule, entre autres, autour de la situation des africains en Italie.

Parmi les chansons que celui-ci a interprétées durant cette soirée « afro-italiano ». « C’est une chanson qui parle des Noirs italiens comme moi », dit-il.

« On me demande d’être italien ou africain. J’ai envie d’être les deux : afro-italien », a-t-il encore lancé.

Lors d’un point de presse tenu à la fin de la soirée, Tommy Kuti a révélé que le 20 juillet prochain « se tiendra à Milan, en Italie, le Festival afro-italiano ».

« En 2016, lorsque la chanson afro-italiano est sortie, personne ne parlait encore d’afro-italiens. Aujourd’hui, c’est un festival qui est organisé », a-t-il ajouté.

A noter que l’artiste italien originaire du Nigeria a été accompagné, dans quatre chansons, par le talentueux percussionniste algérien, Abdelhakim Ait Aissa, féru lui aussi des rythmes africains.

Tommy Kuti, qui a interprété sa dernière chanson, lors de cette soirée, au milieu du public, n’a pu cacher sa joie de se retrouver dans cette ambiance du TNA. « Le public algérien est incroyable. Je n’ai jamais eu autant de fun. En Italie, ils ne dansent pas comme on danse ici », a-t-il déclaré.

« Je vous promets, je reviens », a-t-il lancé en définitive.

Aujourd’hui, troisième soirée du Festival, c’est le groupe danois Moussa Diallo Trio, et français, L’Armée mexicaine, qui vont se produire au TNA. Le coup d’envoi des deux spectacles sera donné à partir de 19h.

 

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