Le FFS a exprimé, ce jeudi 19 juillet, son « refus » de la nouvelle approche politique prônée par le chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah. Ce dernier soutient, mordicus, l’option du « dialogue inclusif » en vue d’organiser la prochaine élection présidentielle, qu’il présente comme une véritable porte de sortie de la crise dans laquelle est plongé le pays depuis plus de quatre mois.
En effet, le plus ancien parti politique a affirmé qu' »aucun dialogue n’est possible sans la libération immédiate et sans conditions de tous les détenus politiques et d’opinion en l’absence de volonté politique d’aller vers une véritable transition démocratique qui réunit les moyens politiques pour l’expression du droit à l’autodétermination du peuple Algérien », déclare un long communiqué signé par le coordinateur de l’Instance présidentielle, Ali Laskri.
« Le FFS condamne particulièrement l’arrestation du commandant de la Wilaya IV historique, Lakhdar Bouregaâ artisan de la libération du pays et membre fondateur du parti à la veille du 57ème anniversaire de l’indépendance », ajoute le communiqué.
« Le FFS continue à subir des actions de représailles du pouvoir liberticide et de ses relais. Les crises internes fomentées par ces officines pour neutraliser le parti, l’occupation téléguidée de son siège national pour paralyser ses activités et ces campagnes médiatiques incessantes et haineuses du pouvoir, ne sont que les prémisses d’autres manœuvres de déstabilisation pour détruire cet ultime rempart longtemps dressé contre l’ordre établi. Mais rien ne nous fera renoncer à notre autonomie de décision et à notre combat pour la démocratie et l’État de droit », affirme-t-on dans le même communiqué.
« C’est dans cette optique et dans l’espoir de renforcer notre parti et de l’immuniser davantage contre ces menées répressives, que la direction nationale du FFS œuvre pour le regroupement de la grande famille du FFS », souligne le parti, ajoutant que « beaucoup d’anciens cadres et militants du FFS en rupture organique avec nos structures depuis des années pour diverses raisons, ont exprimé le souhait de reprendre leurs activités ».
C’est dans ce contexte, poursuit le parti, que l’Instance présidentielle du FFS « décide, conformément aux textes, statuts et règlement intérieur du parti, de convoquer le 6ème Congrès national ordinaire du FFS dont la date sera officialisée lors du prochain conseil national qui se tiendra le 12 juillet prochain, un vendredi, pour être en symbiose avec la révolution populaire », annonce le FFS.
« Les instances nationales du parti, travailleront sans relâche afin de réunir toutes les conditions, politiques, organiques, logistiques et administratives, pour faire de ce congrès un événement national à la hauteur du legs politique du défunt Hocine Aït Ahmed, des sacrifices des martyrs du FFS et de plusieurs générations de vaillants militants ainsi qu’à la hauteur des attentes populaires », conclut le FFS.