FFS: « la situation sociale est très critique »

Le Front des Forces socialistes (FFS)), qui s’apprête à organiser son 6e congrès ordinaire en fin de l’année a dressé un tableau sombre de la situation politique, sociale et économique.
© INTERLIGNES | Youcef Aouchiche, premier secrétaire du FFS ( archive )

Dans une allocution à l’ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil national du FFS, tenue ce vendredi 16 septembre, au siège du parti, le membre de l’instance présidentiel, Hakim Belacel a souligné « l’intérêt de cette session ordinaire que nous avons convoqué, est d’autant plus important qu’elle se tient à quelques jours seulement de la commémoration du 59 -ème anniversaire de la fondation de notre part ».

« Après avoir subi un nouvel été difficile, conséquence des multiples incendies qui ont ravagé et endeuillé plusieurs régions du Centre et de l’Est de notre pays, le peuple algérien s’apprête à vivre une rentrée sociale particulièrement pénible,et insupportablepour les catégories les plus vulnérables », a soutenu, d’emblée le responsable de l’instance présidentielle.

Le responsable indique que le FFS « n’a pas cessé d’alerter les autorités de notre pays sur la nécessité de tirer les enseignements des incendies de l’été dernier et des conséquences désastreuses sur le plan humain et matériel , notamment en Kabylie, et de parer au pire en mobilisant tous les moyens humains, matériels et financiers afin d’éviter ainsi que se reproduisent les drames qu’ont vécu plusieurs centaines de familles algériennes avec des pertes inestimables et des répercussions néfastes et durables sur l’environnement et l’écosystème ».

« Ce défaut d’anticipation est d’autant plus inexplicable alors que le pays dispose de moyens avec l’augmentation significative des recettes financières générée par la flambée des prix des produits pétroliers et gaziers », explique le FFS.

S’agissant du front social, le parti souligne, que l’Algérie subit de plein fouet la récession économique mondiale, aux répercussions de la pandémie du COVID 19 et à la perte considérable du pouvoir d’achat, le peuple algérien se sent abandonné.

A cet égard, le parti de feu Hocine Ait Ahmed estime que « les mesures prises récemment en faveur du pouvoir d’achat ne sont hélas pas de nature à soulager nos concitoyens qui font face à l’augmentation de tous les prix, à la difficulté à accéder aux services sociaux de base et à la multiplication des pénuries notamment dans le domaine pharmaceutique. Alors que le chômage persiste comme une fatalité pour la majorité du peuple algérien y compris parmi les plus formés et diplômés, le travail précaire et la vague de licenciements ne font qu’aggraver les désarrois et le désespoir. Plus grave encore, ce contexte social délétère est devenu un terrain fertile à la prolifération du phénomène du banditisme organisé, des trafics de toutes sortes, des fléaux sociaux ».

Concernant  la rentrée scolaire et pour parvenir à l’amélioration des conditions pédagogique, en matière de personnel et d’équipement, le FFS appelle les pouvoirs publics à débloquer les budgets adéquats pour alléger la facture onéreuse des fournitures scolaires et d’apporter des aides financières suffisantes aux familles les plus nécessiteuses de plus en plus nombreuses.

D’autre part, indique le document, le FFS appelle « à soustraire l’enseignement des langues étrangères de toute instrumentation démagogique et populiste, dans l’intérêt de nos enfants, tout en exigeant la réhabilitation de la langue Amazigh dans son statut naturel et légal comme langue nationale et officielle, en lui attribuant les moyens humain, pédagogique et matériels nécessaires pour son épanouissement et la généralisation de son apprentissage ».

Sur le plan international, le FFS soutient que « l’Algérie est plus que jamais impactée par les bouleversements qui se produisent à l’échelle régionale et mondiale ».

Du fait des richesses de son sous-sol encore inexplorées, notamment le gaz de schiste et les terres rares, notre pays suscite les convoitises des grandes puissances.

Pour le FFS, notre pays devra se saisir de cette importante conjoncture historique Internationale pour s’affirmer comme un partenaire stratégique à part entière sur le plan politique, économique et sécuritaire loin de toutes formes d’alignement, de dépendance ou de sous-traitance.

Par ailleurs, la même source a rappelé que les assises du congrès, prévues initialement pour les 29, 30 Septembre le 1e Octobre de l’année en cours sont décalées à la fin de l’année.

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