FFS : le système du « cabinet noir » poursuit sa chute

Au FFS, le système instauré par les cousins Baloul, noyau dur de l’ancien « cabinet noir » de feu Hocine Aït Ahmed, continue de s’effondrer. Ceux qui le symbolisent, comme ceux qui en ont bénéficié, chutent l’un après l’autre.

En effet, depuis le mois d’avril dernier, la nouvelle direction du parti, conduite par Ali Laskri -Mohamed Amokrane Chérifi-Hadj Djilani, mène une véritable « campagne de nettoyage ». Après avoir écarté les cousins Baloul et leurs proches des postes de responsabilité au sein du parti, la nouvelle direction passe désormais aux sanctions des récalcitrants.

Ces derniers commencent à faire l’objet de sanctions et radiation. C’est le cas par les deux députés, Salima Ghozali et Chafaâ Bouaiche. Traduits devant la commission de médiation et de règlement des conflits du parti, ces derniers ont eu droit à de sévères sanctions. Ainsi, Salima Ghozali a, malgré le soutien du fils de Hocine Aït Ahmed, Jugurtha qui est accouru à son secours, été exclue des rangs du parti.

La direction, selon elle, lui reproche le fait d’avoir publié, en aout dernier, une tribune sur un site d’information où elle s’est adressée au général du corps d’armée, Gaïd Salah.

«C’est une exclusion du parti pour avoir écrit un article, publié par TSA, sans demander leur aval, parait-il. Je n’ai pas à demander la permission à qui que ce soit pour défendre les principes qui sont les miens et qui, je le croyais, convergeaient avec ceux du FFS. S’ils ont glissé quelque part que la soumission à la direction primait sur les convictions militantes, c’est leur souci, pas le mien », déclare-elle au même site.

Chafaâ Bouaiche, victime de Facebook

Outre Salima Ghozali, Chafaâ Bouaiche, un des bénéficiaires du système du cabinet noir, n’a pas échappé, cette fois-ci, à la sanction. Pour avoir dénigré la direction du parti sur Facebook, le député de Bejaia a été suspendu pour six mois. La sanction s’ajoute à celle prise par la direction du FFS, il y a quelques mois, de l’éjecter du poste du chef du groupe parlementaire et de lui interdire toute activité au nom du parti.

Ces décisions s’inscrivent, en tout cas, dans le cadre de la « débaloulisation » du FFS qui a consommé un nombre incalculable de cadres sous ce système. Les partisans du cabinet noir se sont plus que jamais menacés. Ils risquent de faire l’objet des mêmes pratiques dont ils ont usé et abusé pendant de longues années…

 
 

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