Le Front des forces socialistes (FFS), dont le secrétariat national s’est réuni en séminaire les 5 et 6 mai 2023, a estimé, dans un communiqué, que « seul un climat d’ouverture politique et une stratégie claire, audacieuse et ambitieuse qui libère les forces créatrices de richesses et qui réhabilite la valeur du travail est de nature à donner de vraies perspectives au pays et à répondre aux inquiétudes qui gagnent de larges franges de la société, éprouvées par des conditions d’existence de plus en plus dégradées ». « Il est temps d’en finir avec cette absurdité politique qui veut qu’un projet de développement peut se concevoir sans une adhésion libre et consciente du peuple et sans une concertation avec l’ensemble des forces politiques, économiques et sociales du pays », a-t-il ajouté.
Le parti indique que « dans un monde en total bouleversement, obligeant les nations à redoubler d’efforts en pariant sur l’intelligence, en diversifiant leurs économies et en investissant dans les nouvelles technologies, les autorités du pays continuent, en dépit des professions de foi, de s’agripper à la logique sécuritaire et rentière en différant les grandes réformes structurelles nécessaires ».
Pour le FFS, « L’ –Algérie nouvelle– promise comme étant celle qui redonnera sa fierté et sa dignité à l’Algérien en mettant fin à l’arbitraire, à l’injustice et au mépris de ses droits fondamentaux semble balbutier, incapable de franchir le stade des bonnes intentions et des promesses sans lendemain ».
Par ailleurs, le parti considère que « la soudaine réactivation des vieilles polarisations idéologiques risquent aujourd’hui de replonger notre pays dans le bourbier politique des années noires ». A cet effet, « l’agitation des vieux relais politiques et médiatiques, balayée par le mouvement populaire du 22 février 2019, est symptomatique des tentatives de certaines parties de ressusciter, dans la perspective des prochaines échéances politiques, une scène politique factice autour d’un supposé affrontement entre — modernistes — et — islamistes — ». Pour le FFS, « la principale ligne de démarcation est entre forces patriotiques et cercles antinationaux ». C’est dans ce sens qu’ il « met en garde contre toutes les manœuvres visant à restaurer un ordre faussement politique et faussement pluraliste destiné à favoriser, en la masquant, la réorganisation des castes prédatrices néolibérales ».
Ainsi, « soucieux d’épargner à notre pays de nouvelles crises et de nouveaux traumatismes, le FFS réaffirme l’urgence d’un rassemblement des forces patriotiques autour d’un projet historique qui s’enracine dans les valeurs et principes de novembre 1954 et de la plateforme de la Soummam 1956, qui renoue avec la promesse historique d’édifier un État national démocratique et social et qui consacre les principes universels de la primauté du Droit, de l’inviolabilité des libertés individuelles et collectives et de la justice sociale, dans le cadre strict du respect de l’unité et de la souveraineté nationales ».
Le FFS réitère, en dernier lieu, « sa disponibilité à s’engager dans tout processus politique qui permettra l’élaboration d’un Pacte historique pour le parachèvement du projet national ».
Il a tenu, pour la même occasion, à rendre hommage « aux victimes des massacres du 08 mai 1945 commis par la France coloniale contre des manifestants algériens réclamant le droit à l’indépendance ».