Ayant provoqué la démission à la veille de ces assises du président du conseil consultatif (madjlis echoura) du FJD, Lakhdar Benkhellaf, Abdallah Djaballah a décidé également de renforcer ces pouvoirs.

Pour ce faire, il a décidé de supprimer carrément le poste du président du conseil consultatif et de transférer ses pouvoirs au président du parti et son secrétariat. De ce fait, il devient président avec de super-pouvoirs. Une première dans l’histoire de ce parti et même dans les pratiques d’usage chez les partis islamistes qui ont toujours un conseil consultatif, une sorte de conseil national, qui contrôle l’exécutif.

Cette décision constitue une surprise, d’autant que Abdallah Djaballah, un des rares acteurs de la scène politique nationale post-ouverture politique de 1990 à se maintenir encore, avait laissé penser, notamment aux cadres de sa formation, qu’il allait se retirer définitivement.Pour rappel, Abdallah Djaballah avait présidé le parti Ennahda, fondé au début des années 1990, jusqu’au début des années 2000 lorsqu’il a été victime d’un mouvement de redressement. Ensuite, il a créé le mouvement El Islah, dont il a été chassé de la même manière quelques années plus tard, avant de fonder le FJD-Adala.