La décision a été prise conjointement avec l’auteur du livre, Adania Shibli, indique un communiqué de Liptrom. La cérémonie avait pour but de célébrer le roman ayant remporté le LiBeraturpreis 2023, un prix de littérature allemande décerné chaque année à un auteur d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine ou du monde arabe et présenté à la Foire du livre de Francfort, l’un des plus grands rassemblements mondiaux de l’industrie de l’édition.
La nouvelle a suscité l’ire de l’Union des écrivains arabes. Plusieurs écrivains et maisons d’édition arabes ont, d’ailleurs, annulé leur participation boycottant ainsi la foire, parmi eux figure l’écrivain algérien, Said Khatibi.
La polémique autour du roman a commencé cet été en Allemagne lorsque Ulrich Noller, journaliste du jury du Litprom, a démissionné suite à la décision d’attribuer le prix de littérature au roman de Mme Shibli. Critique littéraire de Die Tageszeitung, un journal allemand de gauche, a relancé le débat cette semaine accusant le livre de dépeindre « l’État d’Israël comme une machine à tuer », bien que d’autres critiques allemands aient fait l’éloge du roman.
Adania Shibli est née en Palestine en 1974. Elle vit entre Jérusaem et Berlin. Titulaire d’un doctorat de l’Université de Londres-Est, elle enseigne la culture visuelle et la philosophie. Elle est, également, journaliste. Elle a écrit plusieurs romans, pièces de théâtre, nouvelles et essais. Elle a été distinguée à deux reprises par le Prix du jeune écrivain de l’année, de la Fondation Abdel Mohsin Qattan ; en 2001 et 2003.