La situation est toujours tendue, après un autre mardi marqué par d’imposantes manifestations contre la réforme des retraites. L’invitation est venue donc pour tenter de calmer la situation. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a confirmé qu’il « ira discuter des retraites », notamment pour défendre sa « proposition de médiation » afin de sortir du conflit.

« On a encore besoin d’en discuter en intersyndicale », a nuancé la co-déléguée de Solidaires, Murielle Guilbert, qui veut mettre « des conditions avant de s’asseoir à une table ». « Ça nécessite une discussion entre nous au préalable », dit également François Hommeril, président de la CFE-CGC. Dimanche dernier, dans un entretien à l’AFP, Élisabeth Borne avait également souhaité vouloir « mettre de l’apaisement » avec les syndicats en se disant à leur « disposition » pour les rencontrer sur d’autres chantiers que celui des retraites.

« Je suis à la disposition aussi des partenaires sociaux. Il faut qu’on trouve le bon chemin : est-ce que ce sont des rencontres bilatérales, une intersyndicale ? Il faut qu’on mette de l’apaisement. Et que l’on puisse reprendre le travail sur tous ces chantiers » de la pénibilité, des reconversions professionnelles etc., avait affirmé la première ministre.

Néanmoins, sur la question des retraites, elle avait rappelé que la réforme a été adoptée et allait « suivre son parcours » jusqu’au Conseil constitutionnel qui donnera un avis, à l’issue duquel le président de la République « doit promulguer la loi », comme le prévoit la Constitution.