La France émettra bien l’an prochain 195 milliards d’euros de dette à moyen et long terme nets des rachats pour couvrir les besoins de financement de l’Etat, a annoncé jeudi l’Agence France Trésor, confirmant les chiffres publiés à l’occasion de la présentation du projet de loi de finances fin septembre.
Ce programme, qui sera complété par 7,7 milliards d’autres ressources, servira à financer un déficit budgétaire prévisionnel de 85,8 milliards d’euros et à rembourser 116,6 milliards de dette à moyen et long terme arrivant à échéance ainsi que d’autres besoins de trésorerie pour 0,3 milliard.
L’organisme chargé de la gestion de la dette de l’Etat français précise qu’elle a émis pour 213,1 milliards d’euros brut de dette à moyen et long terme cette année, répartis entre 193,1 milliards d’euros d’obligations à taux fixe (OAT) et 20,0 milliards d’obligations indexées sur l’inflation (OATi et OAT€i).
Elle a procédé parallèlement à 18,2 milliards d’euros de rachats de titres arrivant à échéance en 2018 et à 9,9 milliards de rachats de titres arrivant à échéance en 2019, soit un total de 28,1 milliards.
S’agissant de la dette à court terme (BTF), l’AFT indique que son encours devrait rester stable l’an prochain après une baisse de 1,1 milliard d’euros attendue cette année. Il s’élevait à 134,8 milliards d’euros fin novembre.
Pour son programme d’émission, l’AFT prévoit de lancer l’an prochain une nouvelle souche de référence de maturité février 2021, d’une nouvelle souche de référence sur la zone 5 ans, d’une nouvelle souche de référence à 10 ans et d’une autre à 15 ans, est-il précisé dans un communiqué.
S’agissant des obligations indexées, elle indique que, après avoir créé un nouveau titre à 10 ans indexé sur l’inflation française (OATi) en 2017, elle privilégiera en 2018 l’émission par syndication d’une nouvelle ligne indexée sur l’inflation européenne (OAT€i) de maturité comprise entre 15 et 20 ans, sous réserve des conditions de marché.
En cas de forte demande, elle envisagera également l’émission par adjudication d’une nouvelle obligation de référence à 10 ans indexée sur l’inflation européenne.
Les obligations indexées sur l’inflation française (OATi) continueront d’être abondées au gré de la demande de marché.
L’AFT souligne qu’elle continuera par ailleurs d’abonder son obligation verte créée en janvier 2017 au gré de la demande de marché, dans la limite des dépenses vertes éligibles pour 2018.