La militante palestinienne, Mariam Abou Daqqa, a été arrêté, ce lundi 16 octobre 2023, à Marseille en France et assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône après un arrêté d’expulsion du ministère français de l’Intérieur.
Membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation « inscrite sur la liste de l’Union européenne des entités faisant l’objet de mesures restrictives spécifiques dans le cadre de la lutte contre le terrorisme », comme l’a précisé le journal l’« Humanité », la militante féministe se trouve sur le territoire français depuis le début du mois afin de donner plusieurs conférences sur la condition féminine en Palestine, comme c’était le cas, durant les premiers jours de son séjour, à Paris, Lyon, Marseille et Metz, entre autres.
Mais sa venue en France a suscité des réactions de certains cercles notamment le CRIF, et ce, avant même le 7 octobre, date du début de l’opération « Déluge d’El Aqsa », menée par les factions palestiniennes.
Et depuis cette date, la polémique a pris de l’ampleur. C’est ainsi que le 9 octobre, la présidente de l’Assemblée française, Yaël Braun Pivet, a annoncé qu’elle interdira l’entrée au siège de l’Assemblée à Mariam Abu Daqqa, le 9 novembre prochain, où elle devait intervenir lors de la projection d’un documentaire, « Yalla Gaza », sur invitation du députée Ersilia Soudais, de « La France Insoumise (LFI) ».
« Je ne comprends pas ce qu’on me reproche. J’ai toujours eu une très belle vision de la démocratie française et aujourd’hui c’est elle qui veut me faire taire. Je viens de perdre 29 membres de ma famille dans les bombardements israéliens sur Gaza. Ma maison a été détruite. Mais le discours que je porte ne s’en prend à personne. Je suis venu dénoncer l’occupation de la Palestine et ses conséquences sur la vie quotidienne des Palestiniens », a déclaré la militante dans des propos rapporté par l’« Humanité ».
Les autorités françaises justifient leur décision dans deux documents, signés respectivement par le ministre de l’intérieur et le préfet des Bouches-du-Rhône, remis à la militante, a ajouté le même journal. « Considérant que la venue de Mariam Abu Daqqa est encore annoncée dans plusieurs manifestations programmées sur le territoire national (…), que dans le contexte de l’attaque surdimensionnée du Hamas (…) et des violents affrontements toujours en cours entre l’Etat d’Israël et le Hamas, la participation de Mme Abu Daqqa à ces évènements et ses interventions sont de nature à attiser les tensions, la haine et la violence entre communauté et de créer de graves troubles à l’ordre public », mentionne l’un d’entre eux, selon l’« Humanité ».
Le journal, « La Provence », a précisé, pour sa part, que Mariam Abu Daqqa est hébergée chez Pierre Stambul, porte-parole de l’Union juive française pour la paix.