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France : le gouvernement interdit l’ « abaya » à l’école

Le port de l' « abaya » va être interdit à l'école en France, a annoncé dimanche 27 août 2023 le ministre français de l'Education Gabriel Attal, une décision prise « au nom de la laïcité », a-t-il précisé.  
© DR | Le ministre français de l'Education Gabriel Attal

Le ministre avait jugé qu’aller à l’école en « abaya » était « un geste religieux, visant à tester la résistance de la République sur le sanctuaire laïque que doit constituer l’Ecole », promettant la fermeté à ce sujet. « Vous rentrez dans une salle de classe, vous ne devez pas être capable d’identifier la religion des élèves en les regardant », a-t-il expliqué dimanche soir sur TF1.

En France, en vertu de la loi du 15 mars 2004, « dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit », une circulaire précisant ces signes, à savoir « le voile islamique (…), la kippa ou une croix de dimension manifestement excessive ».

Le ministère français de l’Education s’était déjà emparé de l’ « abaya » en novembre, dans une circulaire qui considérait ce vêtement – à l’instar des bandanas et des jupes longues, également cités – comme des tenues pouvant être interdites si elles sont « portées de manière à manifester ostensiblement une appartenance religieuse ». Le prédécesseur de Gabriel Attal, Pap Ndiaye, interpellé par les syndicats de chefs d’établissement sur la hausse du nombre des incidents liés à ces tenues, avait toutefois refusé de « publier des catalogues interminables pour préciser les longueurs de robes ».

Cette décision a été applaudie à droite, Eric Ciotti (LR) en tête sur X (anciennement Twitter) : « Nous avions réclamé à plusieurs reprises l’interdiction des abayas dans nos écoles. Je salue la décision du ministre de l’Éducation nationale qui nous donne raison ». A gauche en revanche, Clémentine Autain (LFI) s’est indignée de « la police du vêtement », jugeant « anticonstitutionnelle » et « contraire aux principes fondateurs de la laïcité » l’annonce de Gabriel Attal.

Avec AFP

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