France : Le parquet général opposé à l’extradition d’Abdeslam Bouchouareb

Le parquet général a demandé à la cour d'appel d'Aix-en-Provence, en France, d'opposer un avis défavorable aux six demandes d'extradition vers l'Algérie de l'ex ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb. La chambre de l'instruction rendra sa décision le 19 mars.
© DR | L'ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb fait l'objet d'une demande d’extradition

Le parquet général a demandé, mercredi 5 mars 2025, à la cour d’appel d’Aix-en-Provence, en France, d’opposer un avis défavorable aux six demandes d’extradition vers l’Algérie de l’ex ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb.

« L’éloignement de M. Bouchouareb, gravement malade, ferait courir à celui-ci, si ce n’est un risque de vie, (un risque) de déclin rapide et irréversible de son état de santé », a estimé l’avocat général, Raphaël Sanesi de Gentile, représentant du ministère public.

Conseil de l’Algérie, Me Anne-Sophie Partaix a estimé que les autorités judiciaires, ont, le 13 février 2025, « donné les garanties nécessaires » à la justice française : « M. Bouchouareb a volé de l’argent aux Algériens, il a été condamné et doit répondre de ses actes », a-t-elle insisté.

Installé en France depuis 2019, Abdeslam Bouchouareb était ministre de l’Industrie et des Mines entre 2014 et 2017 sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika.

Depuis près de dix-huit mois, l’Algérie réclame son extradition afin qu’il exécute cinq peines d’emprisonnement de vingt ans chacune et pour le poursuivre dans un sixième dossier. Toutes les affaires sont en lien avec la corruption.

La chambre de l’instruction rendra sa décision le 19 mars. En cas d’avis défavorable, la procédure d’extradition prendrait automatiquement fin.

Avec AFP
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