Le ministère de la santé à Ghaza fait état, aujourd’hui, dans un nouveau bilan relatif au bombardement israélien de l’hôpital Ahli Arab, survenu dans la soirée du mardi 17 octobre, de « 471 martyrs et 314 blessés, dont 28 dans un état critique ».
Hier soir déjà, la même source avait évoqué, à chaud, dans un premier bilan, entre 200 et 300 décès.
Ce bombardement a choqué les populations de plusieurs pays à travers le monde.
Aussitôt cette attaque meurtrière commise, des citoyens de nombreux pays, notamment arabes, sont sortis dans la rue pour la dénoncer. Aujourd’hui encore, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs capitales, comme c’est le cas à Beyrouth et dans d’autres villes du Liban, Amman ou Tunis, pour ne citer que celle-là.
Au même moment, le Président américain, Joe Biden, s’est rendu à Israël afin d’exprimer, une nouvelle fois, son soutien. Biden s’est même aligné sur la thèse israélienne pour ce qui est de l’origine du tir sur l’hôpital, évoquant une frappe « de la partie adverse ». A rappeler que l’’armée israélienne a nié avoir ciblé l’hôpital.
A cet effet, le Hamas a accusé Washington d’être « complice des massacres » commis par Israël, après que Joe Biden a adopté cette version israélienne. « Le fait que le président américain adopte la version israélienne (…) confirme que l’administration américaine appuie aveuglément Israël et qu’elle est complice de ces massacres », a affirmé le mouvement palestinien dans un communiqué.
L’OMS appelle à « cesser toute attaque contre les établissements de santé »
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé mercredi à cesser toute attaque contre les structures médicales. « Nous demandons au minimum de cesser toute attaque contre les établissements de santé », a dit le patron de l’OMS Europe, Hans Kluge, dans un entretien à l’AFP.
« Deuxièmement, il faut protéger les civils, les enfants, et troisièmement, il faut permettre à l’aide humanitaire d’accéder de Rafah à l’intérieur de Ghaza, car toutes nos fournitures sont déjà basées là-bas, mais la frontière n’est pas encore ouverte », a-t-il ajouté, se disant « très inquiet ».
Pour sa part, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré que « l’attaque meurtrière contre un hôpital dans la bande de Ghaza mardi est totalement inacceptable ».
Dans un communiqué, il a déclaré : « Les mots me manquent. Cette nuit, des centaines de personnes ont été tuées, de manière horrible, dans l’attaque de l’hôpital Al Ahli Arab, y compris des patients, des soignants et des familles qui s’étaient réfugiés dans et autour de l’hôpital. Une fois de plus les plus vulnérables (sont touchés). C’est totalement inacceptable ».
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat », lors d’un discours prononcé à Pékin.
En dernier lieu, le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré sur X (ex-Twitter) que la situation à Ghaza « devient incontrôlable ». « Chaque seconde où nous attendons l’aide médicale, nous perdons des vies », a-t-il déploré, en rappelant que des fournitures médicales étaient bloquées depuis quatre jours à la frontière entre l’Egypte et la bande de Ghaza.
Avec agences