Fret maritime : la filiale de Madar va acquérir ses deux premiers navires en 2025

La nouvelle compagnie de transport maritime de marchandises, Madar maritime company (MMC), a entamé les démarches pour acquérir ses deux premiers navires l'année prochaine (2025), a indiqué son PDG, Ali Ourak.
© DR | Madar Holding crée en août 2024 une nouvelle filiale spécialisée dans le transport maritime

La nouvelle compagnie de transport maritime de marchandises créée récemment, Madar maritime company (MMC), a entamé les démarches pour acquérir ses deux premiers navires l’année prochaine (2025), consolidant ainsi le pavillon national en manque de navires notamment de type vraquiers, a indiqué lundi 4 novembre 2024 à Alger, son PDG, Ali Ourak.

« Compte tenu du déficit en matière de navires vraquiers destinés au transport du clinker, du phosphate et des céréales notamment, MMC compte acquérir deux navires pour notre première année d’activité et nous avons entamé pour cela les démarches nécessaires », a déclaré à l’APS M. Ourak.

Une information révélée en marge des travaux de la Conférence internationale de l’économie maritime (CIEM), organisée sous le thème : « Naviguer vers l’avenir : construire le secteur maritime de demain », par World Trade Center Algiers et Wolrd Trade Support.

Selon les précisions du PDG de cette filiale du groupe public Madar Holding, ces deux acquisitions « serviront d’abord à transporter les marchandises produites par les usines relevant du groupe, destinées à l’exportation, et couvrir ensuite une partie de la demande pour l’importation de marchandises, sur le marché algérien, largement couvert par les armateurs internationaux ».

« Nous allons commencer par couvrir une part de la demande du marché national, qui a besoin au moins de six navires vraquiers, avant d’acquérir des porte-conteneurs dans une seconde phase », soutient-il.

MMC veut aussi mettre ses navires à la disposition des exportateurs nationaux pour leur faciliter l’accès aux marchés internationaux, tout en assurant la régularité des traversées depuis les ports algériens.

Créée en août dernier, MMC est dotée d’un capital social de 4 milliards de dinars. Elle est spécialisée dans le transport et la logistique maritime, et ambitionne de contribuer à renforcer le pavillon national en le dotant de nouvelles capacités.

L’Algérie a les atouts pour devenir un hub régional ouvert sur l’Afrique

Lors des travaux de la Conférence internationale sur l’économie maritime, des intervenants ont relevé que la position géographique de l’Algérie, ainsi que les mesures prises par les pouvoirs publics en vue de relancer l’économie maritime en général, devraient conférer au pays le statut de hub de transbordement de et vers l’Afrique.

« Il est impératif de donner à l’Algérie une place de premier plan sur la scène internationale comme point d’entrée et hub pour l’Afrique dans le domaine maritime et portuaire, pour répondre aux attentes des opérateurs économiques nationaux », a insisté Ahmed Tibaoui, directeur de World Trade center Algiers, organisateur de cette conférence qui en est à sa deuxième édition.

Le secteur fait face à divers défis qu’il faut surmonter

Pour sa part, le président de l’Association professionnelle des agents maritimes algériens (Amapa), Mouloud Belaid, a indiqué que le développement du secteur maritime passe par « le dialogue large et constructif entre les autorités et les opérateurs ».

« On a enregistré avec satisfaction la création de nouvelles compagnies dans le transport maritime de voyageurs et de demandes formulée par des investisseurs pour la création de compagnies de transport de marchandises », a-t-il souligné.

Le président de l’Amapa a exprimé aussi la disponibilité des différents acteurs, notamment les agents maritimes, les armateurs, et les représentants des entreprises portuaires à contribuer à l’amélioration du cadre réglementaire régissant le secteur, notamment le code maritime qui est en cours de révision actuellement.

Selon lui, le secteur fait face à divers défis qu’il faut surmonter à l’image de « l’érosion des parts de marché de la flotte nationale, une réglementation disparate sur diverses administrations et la congestion portuaire » ce qui affecte la compétitive.

Quant au président du Syndicat du transport et de la logistique (Translog), Abdallah Seriai, il a plaidé pour davantage d’investissements dans la modernisation des infrastructures et des services de la logistique portuaire en Algérie, de façon à réduire le coût que représente la logistique dans les produits commercialisés en Algérie (jusqu’à 35%), comparativement au coût moyen enregistré à l’échelle mondiale (entre 10 et 20%).

Avec APS

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