A quelques jours de la date prévue pour la tenue de son troisième congrès, les choses semblent se compliquer au sein du Front El Moustakbal. Son président, Abdelaziz Belaïd, fait face à un mouvement de contestation. Une « fronde » qui s’est étalée sur les réseaux sociaux, à coup de communiqués et de déclarations.
Plusieurs structures locales du parti ont rendu public des communiqués dans lesquels elles s’insurgent contre l’actuelle direction.
C’est ce qui a poussé, selon toute vraisemblance, cette dernière à réagir, en publiant, pour sa part, hier, une lettre, dans laquelle 43 signataires, entre députés et membres du Conseil de la nation, dénoncent l’« intrusion » au siège national du parti, le 30 décembre dernier, d’ « groupe d’individus », dont « la majorité n’ont aucun lien avec le parti », avec les « actes violents » qui s’en sont suivis. A noter que l’un de ces signataires, le député Khelifa Benslimane, a publié aujourd’hui une déclaration dans laquelle il évoque des « agissements irresponsables émanant de la direction du parti ».
Auparavant, un nombre de structures locales, comme celles de Tlemcen, Relizane, Oran ou M’sila, ont réclamé le départ du président du parti, Abdelaziz Belaïd, en exprimant leur soutien au coordinateur du mouvement de redressement, Taki Eddine Ghoul. D’ailleurs, un communiqué attribué au bureau de la wilaya de M’sila, signé par le coordinateur de wilaya, Fateh Brikat, réclame carrément la candidature du chef du groupe parlementaire du parti, Fateh Boutbig.
La direction, quant à elle, conteste la légitimité de certains signataires de ces structures locales.
Il est à rappeler en dernier lieu que ce troisième congrès du Front El Moustakbal devra se tenir les 11,12 et 13 janvier 2024 à Alger. A moins que ce rendez-vous organique ne soit reporté.