Le chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), Ahmed Gaid Salah, a lancé une offensive contre les partisans de la transition démocratique, les accusant, sans feinte, de vouloir « entraver le travail de l’instance nationale de la médiation et du dialogue » pour « servir des intérêts de la bande et ceux de leurs maîtres ».
Le chef de corps d’armée n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour attaquer de front les personnalités et partis politiques qui ont appelé à une période de transition permettant, de ce fait, une rupture totale avec le régime et le système politique actuel. Dans un nouveau discours prononcé lors de sa visite à la deuxième région militaire, Gaid salah a indiqué qu' »au moment où les fidèles et sincères enfants de cette patrie appellent à poursuivre la consolidation de la cohésion nationale et multiplient les efforts en privilégiant l’intérêt suprême de la nation, quelques voix fourbes dont les intentions malveillantes sont bien connues, ayant vendu leurs âmes pour servir les intérêts de la bande et ceux de leurs maitres, œuvrent par tous les moyens possibles à entraver le travail de l’instance nationale de la médiation et du dialogue », assène Gaid Salah.
Pour lui, ces « parties » tentent notamment « d’imposer des conditions irréalisables et des exigences rejetées dans leur totalité, notamment en faisant la promotion de l’idée de la négociation au lieu du dialogue et de la désignation plutôt que l’élection, usant de manœuvres flagrantes en portant l’attention sur des questions marginales et sans aucun intérêt, outre la tentative de diffuser des idées sombres qui condamnent le futur Président et lui imposent des agendas préétablis ».
Dans la foulée de ses critiques, Gaid Salah souligne que cette « pratique est inacceptable », car « incompatible avec les dispositions de la Constitution qui est claire dans ce domaine, et qui limitent les prérogatives du Président élu, en dépit du fait que suite à son élection, il aura obtenu la légitimité de l’urne et jouira de la confiance du peuple qui l’a choisi sur la base d’un programme défini » ajoutant que « Toutes ces manigances visent à perturber le processus du dialogue et de l’orienter pour servir les intérêts personnels de la bande ».
Saluant les efforts de la justice dans la lutte contre la corruption, Gaid Salah a réitéré l’engagement de l’institution militaire « à l’accompagner » et à lui « assurer les garanties nécessaires à l’exécution de leurs nobles missions, loin de toute forme de pression » en assurant que la justice est « déterminée » et « résolue » à faire appliquer scrupuleusement la loi contre les conspirateurs, à travers le traitement de tous les dossiers sans exception, y compris ceux restés au fond des tiroirs et aux oubliettes, comme je l’ai souligné lors de précédentes occasions ».