Le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, a estimé, ce mercredi 10 juillet, dans un discours prononcé au Cercle national de l’Armée à Béni-Messous que des cercles hostiles à l’Algérie sont derrière « les slogans mensongers, aux intentions et objectifs démasqués comme réclamer un Etat civil et non militaire ».
Pour l’état-major les slogans scandés lors des manifestations à l’encontre de l’institution militaire « sont des idées empoisonnées qui leur ont été dictées par des cercles hostiles à l’Algérie et à ses institutions constitutionnelles ». Des cercles qui, selon lui, « vouent une haine inavouée envers l’Armée nationale populaire et envers son commandement national qui a prouvé par la parole puis par les actes qu’il demeure au service de la ligne de conduite nationale du peuple algérien et qu’il nourrit un dévouement inébranlable au serment qu’il a fait devant Allah, le peuple et l’Histoire », a-t-indiqué.
« Tenir cet engagement sincère commence à effrayer les supplétifs et les inféodés de la bande, au point où ils ont commencé à mener des campagnes aux objectifs bien connus, pour remettre en cause toute action qu’entreprend l’institution militaire et son commandement novembriste, ainsi que tout effort que consent chaque fils dévoué à cette patrie », poursuit-il
Sur un ton menaçant, le premier militaire du pays déclare que ces « cercles » « ont adopté la voie des appels directs au rejet de toute action qui peut concourir à résoudre la crise, croyant qu’ils pourront échapper à l’emprise de la justice ».
« Nous leur adressons une sérieuse mise en garde, que l’Algérie est plus chère et plus précieuse pour qu’elle soit, elle et son peuple, victimes de ces traîtres qui ont vendu leur âme et conscience et sont devenus des outils manipulables voire dangereux entre les mains de ces cercles hostiles à notre pays », ajoute-t-il.
Le chef d’état-major de l’ANP a fustigé, également, ceux qui ont qualifié les personnes qui ont « porté atteinte à l’emblème national » de « prisonniers politiques et de prisonniers de l’opinion », soutenant que ces personnes ne pourront pas « duper le peuple algérien avec ces inepties et ces manigances ». « Ceux-là qui considèrent le fait de porter atteinte à l’emblème national et manquer de respect au drapeau national, symbole des Chouhada et source de fierté de toute la nation algérienne, je dis que ceux-là mêmes qualifient ceux qui ont failli envers le peuple et la patrie de prisonniers politiques et de prisonniers de l’opinion. Est-ce raisonnable ? Se croient-ils aussi intelligents au point de pouvoir duper le peuple algérien avec ces inepties et ces manigances ? Croient-ils que le peuple algérien permettra à quiconque d’insulter son emblème national ? », s’interroge-t-il.
Gaïd Salah a affirmé, à ce propos, que « ceux-là ne sont pas les enfants de ce peuple et ne savent guère sa vraie valeur, ni ses principes ou le degré de son attachement à son histoire nationale ». Pour le chef d’état-major de l’ANP, « c’est là la mentalité des corrupteurs, car un esprit impur génère une opinion impure et altérée, un comportement vicié et une attitude immorale ».