Plus tôt dans la journée, Dhafer Melhem, chef de l’Autorité palestinienne de l’énergie et des ressources naturelles, avait déclaré à l’agence de presse palestinienne WAFA qu’il restait « 400 000 litres de carburant disponibles à la centrale électrique, ce qui est suffisant pour la faire fonctionner pendant une journée seulement ».
Les habitants de Gaza subissaient déjà des coupures d’électricité, en moyenne de douze heures par jour, avant ces événements. L’enclave est dépendante à 100 % d’Israël pour son électricité, que ce soit par des câbles d’alimentation ou par l’unique centrale électrique de Gaza, qui produit 37 % de l’électricité consommée grâce à du fioul importé exclusivement d’Israël ces dernières années.
Le manque de carburant aura des conséquences en cascade, certaines bien plus graves que d’autres. « S’il n’y a plus de carburant, nous ne pourrons plus faire tourner nos centres médicaux », résume depuis Bruxelles Emmanuel Massart, coordinateur de Médecins sans frontières, cité par Associated Press.
La seule voie d’approvisionnement humanitaire possible, qui est aussi la seule voie de sortie de Gaza, reste Rafah, le poste-frontière entre Gaza et l’Egypte. Mais le terminal oscille entre ouverture et fermeture depuis le début de la semaine, sur décision égyptienne, après plusieurs bombardements de l’armée israélienne.
Neuf employés de l’UNRWA tués depuis samedi
Par ailleurs, suite à ces bombardements israéliens, neuf employés de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) ont été tués depuis samedi dans la bande de Gaza, a annoncé Juliette Touma, directrice de la communication de l’instance, citée mercredi par l’agence Associated Press.
« La protection des civils est primordiale, y compris en période de conflit. Ils doivent être protégés conformément aux lois de la guerre », a-t-elle souligné, ajoutant que dix-huit écoles de l’UNRWA accueillant des déplacés et le siège de l’agence à Gaza avaient été endommagés par des bombardements qui n’ont pas fait de victimes.
A rappeler que les bombardements israéliens sur gaza ont fait jusque-là 1078 morts.
Avec agences