La Défense civile de Gaza a annoncé, ce jeudi 12 septembre 2024, que 18 personnes, dont des collaborateurs de l’ONU, avaient été tuées la veille dans une frappe aérienne israélienne sur l’école Al-Jouni, à Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza, transformée en abri pour déplacés.
Comme à chaque fois, l’armée israélienne a affirmé avoir visé des membres du Hamas.
Parmi ces 18 victimes, six sont des employés de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a confirmé le décès de ces collaborateurs de l’UNRWA.
« Une école transformée en refuge pour 12.000 personnes a à nouveau été visée par des frappes aériennes israéliennes aujourd’hui. Six de nos collègues de l’Unrwa figurent parmi les morts », a-t-il dit sur le réseau X.
« Ce qui se passe à Ghaza est totalement inacceptable », a souligné M. Guterres, déclarant que « ces violations dramatiques du droit humanitaire international doivent cesser immédiatement ».
Selon l’UNRWA, « il s’agit du plus grand nombre de morts parmi nos collaborateurs en une seule fois ».
L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué que son aviation avait « mené une frappe de précision sur des terroristes qui opéraient à l’intérieur d’un centre de commandement du Hamas » dans l’école Al-Jouni.
Les services de presse du gouvernement du Hamas dans la bande de Ghaza ont affirmé que l’école, qui est gérée par l’UNRWA, abritait environ 5.000 personnes déplacées au moment de la frappe.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s’est dit « scandalisé » par la mort de ces six collaborateurs de l’ONU.
« Le mépris des principes fondamentaux du droit international humanitaire, en particulier de la protection des civils, ne peut et ne doit pas être accepté par la communauté internationale », a déclaré Josep Borrell dans un message sur le réseau social X.
Ces derniers mois, l’armée a frappé plusieurs écoles dans la bande de Ghaza, les accusant d’abriter des centres de commandement du Hamas, ce que le mouvement islamiste palestinien nie. Des dizaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans des établissements scolaires.
Avec AFP