La Défense civile de la bande de Ghaza a fait état mercredi de 19 morts, dont neuf enfants, dans un bombardement israélien sur un bâtiment de l’ONU abritant une clinique, l’armée israélienne confirmant y avoir visé des « combattants du Hamas ».
« Dix-neuf martyrs, dont neuf enfants », ont été tués « dans le bombardement de la clinique de l’Unrwa », l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, « qui abrite des personnes déplacées dans le camp de réfugiés de Jabalia », dans le nord de la bande de Ghaza, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, revoyant à la hausse un bilan précédent de 16 morts.
Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a confirmé avoir frappé un bâtiment de l’Unrwa abritant une clinique à Jabalia.
Un communiqué militaire précise que la frappe a visé « des combattants du Hamas (qui) se cachaient dans un poste de commandement » établi dans l’édifice.
Ce n’est pas la première fois que l’armée israélienne avance cet argument rejeté, à maintes reprises, notamment par l’agence onusienne dont l’infrastructure est systématiquement visée.
Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a condamné un « massacre », réitérant son appel à la communauté internationale pour mettre fin aux bombardements israéliens.
Israël a coupé l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza le 2 mars. Les hôpitaux encore ouverts fonctionnent au ralenti en raison des pénuries de fournitures médicales et de carburants pour les générateurs.
Plus de 1.000 personnes ont été tuées dans la bande de Ghaza depuis la reprise des bombardements israéliens le 18 mars après deux mois de trêve, selon des chiffres du ministère de la Santé dans l’enclave palestinienne.
Il est clair aujourd’hui qu’en bombardant les civils, Israël voudrait rendre Ghaza, et même la Cisjordanie, invivable, poussant la population palestinienne à chercher refuge ailleurs.
Avec AFP