Le secrétaire général de l’ONU a mis en garde mercredi contre toute tentative de « nettoyage ethnique » à Ghaza, en réponse aux déclarations du président américain, Donald Trump, qui a proposé un départ des Palestiniens du territoire dévasté.
« L’essence même de l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien se rapporte au droit des Palestiniens à tout simplement vivre comme des êtres humains sur leur propre terre », a déclaré Antonio Guterres, devant le comité de l’ONU sur les droits des Palestiniens. Mais « la concrétisation de ces droits ne cesse de s’éloigner, de plus en plus hors de portée », a-t-il dénoncé, décrivant « la déshumanisation et la diabolisation systématiques et effrayantes d’un peuple entier ».
Alors que le cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier entre Israël et Hamas permet un certain répit, « dans la recherche de solutions, nous ne devons pas aggraver le problème », a-t-il plaidé. « Il est vital de rester fidèle aux fondements du droit international. Il est essentiel d’éviter toute forme de nettoyage ethnique ».
« Nous devons réaffirmer la solution à deux États »
Interrogé spécifiquement sur les déclarations du président américain concernant Ghaza, le porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric, a souligné que « tout déplacement forcé de population est équivalent à du nettoyage ethnique ».
Donald Trump a évoqué mardi un projet de prise de contrôle de la bande de Ghaza et du déplacement vers la Jordanie ou l’Egypte des Palestiniens qui « adoreraient », selon lui, quitter le territoire dévasté par plus de 15 mois de bombardements israéliens. Des propositions qui ont provoqué une avalanche de protestations à travers le monde.
« Nous devons réaffirmer la solution à deux États », israélien et palestinien, vivant côte à côte en paix et en sécurité, a d’autre part répété mercredi Antonio Guterres. « Toute paix durable nécessitera des progrès tangibles, irréversibles et permanents vers la solution à deux Etats, la fin de l’occupation, et la mise en place d’un Etat palestinien indépendant, dont Gaza est une partie intégrante », a-t-il insisté.
Avec AFP