Ghaza: d’intenses bombardements israéliens sur l’hôpital al-Shifa

L'hôpital al-Shifa, le plus grand centre médical à Ghaza, a subi dans la nuit du vendredi 10 à samedi 11 novembre 2023, d'intenses bombardements israéliens. Dans un premier bilan, le ministère de la Santé, dans l'enclave palestinienne, a indiqué qu'il y a eu 13 décès.
© DR | Les bombardements de certaines parties de l'hôpital Al-Shifa à Gaza se poursuivent

Le ministère de la Santé à Ghaza a déclaré que les opérations à l’hôpital al-Shifa, le plus grand centre médical de l’enclave assiégée, ont été suspendues après que l’établissement a épuisé ses réserves de carburant. Par ailleurs, les bombardements israéliens sur l’hôpital se sont intensifiés ces dernières heures, a déclaré Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué publié sur X (anciennement Twitter).

Le directeur de l’hôpital révèle que « les patients meurent à chaque minute ». « Les victimes et les blessés meurent également, même les bébés en couveuse. Nous avons perdu un bébé en couveuse et un jeune homme dans l’unité des soins intensifs », a-t-il ajouté.

Il précise également que l’hôpital est privé d’électricité, d’Internet, d’eau et de fournitures médicales.

Des sources militaires ont déclaré à des médias israéliens qu’elles avaient contacté le directeur de l’hôpital et lui avaient dit que l’hôpital était désormais considéré comme une zone de combat et que tous les patients devaient être évacués. Ce qui n’est pas possible.

De son côté, Médecins sans frontières (MSF) a révélé ne pas avoir pu entrer en contact avec aucun membre de son personnel à l’hôpital al-Shifa, ajoutant qu’il y avait encore des patients à l’hôpital, dont certains qui sont dans un état critique et qui ne peuvent pas être transférés dans un lieu secondaire.

« Il y a un patient qui a besoin d’une intervention chirurgicale. Un autre dort déjà dans notre service. Nous ne pouvons pas évacuer et [laisser] ces personnes à l’intérieur. En tant que médecin, je dois aider les gens qui en ont besoin », a déclaré le Dr. Mohammed Obeid, chirurgien de MSF.

Avec AFP

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