Le gouvernement israélien a annoncé, ce dimanche 2 mars 2025, la suspension de l’entrée de marchandises et d’approvisionnements dans la bande de Ghaza, reprochant au mouvement palestinien Hamas son « refus d’une proposition américaine d’extension de la trêve ».
« Le premier ministre Benyamin Nétanyahou a décidé que, dès ce matin, toute entrée de marchandises et d’approvisionnements dans la bande de Ghaza serait suspendue », annonce un communiqué de son bureau. « Israël n’acceptera pas de cessez-le-feu sans libération de nos otages », ajoute le texte. « Si le Hamas persiste dans son refus, il y aura d’autres conséquences », a ajouté la même source.
Hamas a réagi en qualifiant de « crime de guerre » et de « violation de l’accord » de trêve la décision israélienne d’empêcher l’entrée de toute marchandise ou approvisionnement dans la bande.
« La décision du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou de suspendre l’aide humanitaire est un chantage mesquin, un crime de guerre et une violation flagrante de l’accord de trêve », écrit le mouvement palestinien en appelant « les médiateurs et la communauté internationale à faire pression » sur Israël pour qu’il fasse machine arrière.
Hamas dit s’en tenir au plan de cessez-le-feu en trois phases dont la première phase est entrée en vigueur le 19 janvier dernier. Il rappelle que l’article 14 de l’accord prévoit que les dispositions de la première phase se poursuivront avec la deuxième phase.
Hamas a indiqué, par ailleurs, qu’Israël portait « la responsabilité » du sort des israéliens retenus dans la bande de Ghaza.
Les autorités israéliennes sont, selon toute vraisemblance, réticentes à s’engager dans la deuxième phase, qui prévoit la libération par les factions palestiniennes, des détenus et dépouilles restantes, et la conclusion d’un cessez-le-feu définitif.
Nétanyahou veut, et en contradiction avec l’accord signé, prolonger la première phase en faisant libérer tous les détenus sans s’engager dans la deuxième phase.