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Ghaza : l’ « ordre d’évacuation » de la partie nord donné par l’armée israélienne dénoncé

L'armée israélienne a lancé, aujourd'hui, samedi 14 octobre 2023, un autre "ordre d'évacuation" à la population de Ghaza vers le Sud de l'enclave. Des responsables onusiens dénoncent cet appel.
© DR | Des palestiniens cherchant des victimes sous les décombres à la suite des bombardements de Khan Younes, dans la bande de Ghaza, le 14 octobre 2023

L’armée israélienne a ordonné une nouvelle fois à la population du nord de la bande de Ghaza de se rendre dans la partie sud de l’enclave.

Dans un message en arabe, l’armée israélienne demande aux habitants du nord de la bande de Ghaza de se rendre dans la partie sud de l’enclave « en empruntant des couloirs d’évacuation entre 10 heures et 16 heures ». « Si vous tenez à votre vie et à celle de vos proches, allez vers le sud en suivant les instructions », écrit l’armée.

A cet effet, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré ce samedi qu’ « un ordre israélien demandant d’évacuer plus d’un million de personnes du nord de Ghaza en une seule journée était totalement impossible à mettre en œuvre ».

« Imaginer que l’on puisse déplacer un million de personnes en 24 heures dans une situation comme celle de Gaza ne peut que résulter en une crise humanitaire », a-t-il ajouté, cité par l’AFP. Il a aussi déclaré que la seule stratégie réalisable à long terme était de poursuivre la création d’un État palestinien indépendant et internationalement reconnu.

Plusieurs pays, notamment de la région, tels l’Egypte, l’Arabie Saoudite, la Jordanie, ou bien l’Iran, ont rejeté cette éventualité qualifiée par beaucoup d’une « deuxième Nakba », en référence à l’exode forcé qui a commencé en 1948 de centaines de milliers de palestiniens dépossédés de leurs terres.

De son côté, l’experte de l’ONU, Paula Gaviria Betancur, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits humains des personnes déplacées dans leur propre pays, s’est dite « horrifiée » par l’ordre d’évacuation. « Nous sommes horrifiés à l’idée qu’un million de Palestiniens rejoignent les 423 000 personnes qui ont déjà été chassées de leurs maisons par la violence de la semaine passée », a-t-elle déclaré.

Une « évacuation massive » du nord de Ghaza serait « catastrophique pour les patients, le personnel de santé et les autres civils restés sur place ou pris dans le mouvement de masse », avait estimé vendredi l’OMS dans un communiqué. Surtout, les quatre hôpitaux du ministère de la santé du sud de la bande de Ghaza ont déjà atteint ou dépassé leur capacité, et ne disposent pas des capacités de soins intensifs et des fournitures nécessaires pour traiter les patients supplémentaires, a fait valoir l’OMS.

Tarik Jasarevic, un porte-parole de l’OMS, a souligné de son côté lors d’un point de presse de l’Organisation des Nations unies (ONU) que, « avec les frappes aériennes [israéliennes] en cours, les civils n’ont plus aucun endroit sûr où aller ». En outre, « le ministère de la santé palestinien a informé l’OMS qu’il est impossible d’évacuer les patients vulnérables des hôpitaux du nord de Ghaza », a-t-il précisé.

Avec agences

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