La Bolivie a annoncé, dans la soirée du mardi, qu’elle a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec Israël, accusant l’Etat hébreu de commettre des crimes contre l’humanité avec ses attaques dans la bande de Ghaza. La Bolivie avait déjà pris une mesure similaire en 2009, pour les mêmes raisons (Israël avait procédé à des attaques contre l’enclave palestinienne cette année-là), avant que le gouvernement de l’ex-présidente Jeanine Anez, restaure les relations diplomatiques avec Israël en 2020. Leur rétablissement n’a pas duré donc trois ans.

« Le gouvernement a pris la décision de rompre les relations diplomatiques avec l’Etat d’Israël, en signe de rejet et de condamnation de l’offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée menée dans la bande de Ghaza », a déclaré le vice-ministre des affaires étrangères de la Bolivie, Freddy Mamani, lors d’une conférence de presse.

« Nous exigeons la fin des attaques (…) qui ont causé jusqu’à présent des milliers de morts civils et le déplacement forcé de Palestiniens », a affirmé pour sa part la secrétaire générale de la présidence, Maria Nela Prada.

Ce qui, bien entendu, a provoqué l’ire du gouvernement israélien. Le ministère des affaires étrangères de l’Etat hébreu a qualifié de « capitulation face au terrorisme, au régime des ayatollahs en Iran » la rupture des relations diplomatiques annoncée par la Bolivie.

Deux autres pays latino-américains ont également réagi aux bombardements israéliens contre Ghaza.

Le Chili a convoqué son ambassadeur à Tel-Aviv pour protester contre cette « offensive militaire israélienne », a indiqué mardi aussi le ministère des affaires étrangères chilien.

Le ministère a justifié dans un communiqué la convocation de Jorge Carvajal par « les inacceptables violations du droit humanitaire d’Israël dans la bande de Ghaza ». Santiago « condamne avec énergie et observe avec une grande préoccupation » les opérations militaires israéliennes, dénonçant un « châtiment collectif pour la population civile palestinienne à Ghaza ».

Par ailleurs, la Colombie a rappellé son ambassadeur en Israël, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi le président colombien, Gustavo Petro, dans un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter).

« J’ai décidé de rappeler notre ambassadeur en Israël. Si Israël n’arrête pas le massacre du peuple palestinien, nous ne pouvons pas rester là-bas », a-t-il écrit.

Avec AFP