Le bilan humain provisoire grimpe à 1 078 morts et 5 314 blessés, en comptant la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée. Les raids israéliens se sont poursuivis, dans la nuit du mardi à mercredi, causant, en quelques heures, une trentaine de morts.
Plusieurs quartiers de Ghaza ont été transformés en champs de ruine. Une université a été bombardée, durant cette dernière nuit.
Dans les hôpitaux de la bande de Ghaza, la situation est catastrophique. L’hôpital al-Chifa de la ville de Ghaza déborde de blessés. « Certains meurent bien avant » d’avoir pu être soignés, raconte un médecin.
Ces raids ont commencé dimanche dernier, en réaction à l’opération menée samedi 7 octobre 2023 par les factions palestiniennes.
La bande de Ghaza, une enclave pauvre et exiguë où s’entassent 2,3 millions d’habitants, subie un blocus total. Israël y a coupé les approvisionnements en eau, en électricité et en nourriture.
L’ONU a affirmé que le siège total de la bande de Ghaza, où plus de 263.000 personnes ont déjà été déplacées par la guerre, était « interdit » par le droit international humanitaire.
L’UE opposée au blocus total de Ghaza, dit Borrell
L’Union européenne est opposée au blocus total de Ghaza et soutient majoritairement la poursuite de l’aide à l’Autorité palestinienne, a affirmé mardi 10 octobre 2023 Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’UE.
Intervenant devant la presse à Mascate, à Oman, à l’issue d’une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, M. Borrell a déclaré que le respect du droit international signifiait un « non au blocus » aboutissant à l’arrêt de l’approvisionnement en « eau, nourriture ou électricité ». Les Européens sont également à « une écrasante majorité » opposés à la suspension de leur aide en faveur de l’Autorité palestinienne, a-t-il ajouté.
Les Vingt-Sept se sont en outre dits en faveur de l’ouverture d’un corridor humanitaire afin de permettre l’évacuation vers l’Egypte des civils fuyant les bombardements, a encore assuré le chef de la diplomatie européenne.
L’UE et le Conseil de coopération du Golfe (CCG) avaient plaidé plus tôt mardi pour « un soutien financier durable » aux Palestiniens, à l’issue d’une réunion commune de leurs ministres des Affaires étrangères à Oman. L’UE a prévu de dépenser quelque 1,2 milliard d’euros entre 2021 et 2024 pour financer des projets, en particulier dans l’éducation et la santé.
L’UE doit aussi envisager quel pourrait être un « après » pour Israël et les Palestiniens : « Nous devons travailler à rendre viable » un accord reposant sur deux Etats, un israélien et un palestinien, parce que « nous ne connaissons pas d’autre solution », a relevé Josep Borrell. Cette solution semble néanmoins encore très lointaine : conviés par M. Borrell, les ministres israélien et palestinien des Affaires étrangères, respectivement Eli Cohen et Riyad al-Maliki, ont finalement renoncé à participer à la réunion des Vingt-Sept, après avoir pourtant accepté l’invitation.
Avec agences