La « tragédie s’aggrave interminablement » écrit M. Lazzarini sur X. « Les Ghazaouis manquent de tout. Ils supplient d’être mis en sûreté et que cet enfer sur Terre se termine », a-t-il ajouté.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), qui cite le ministère de la santé de la bande de Ghaza, « entre les après-midi du 10 et du 11 décembre, 208 Palestiniens ont été tués et 416 autres blessés ». Dans son communiqué, l’ONU souligne également les difficultés liées à la distribution de l’aide. « Le 11 décembre, à 22 heures, 100 camions transportant des fournitures humanitaires sont entrés dans Ghaza venant d’Egypte, ce qui correspond au même volume enregistré la plupart des jours depuis la reprise des hostilités le 1er décembre. Ce chiffre est bien inférieur à la moyenne quotidienne de 500 chargements de camions (y compris le carburant) qui entraient chaque jour ouvrable avant le 7 octobre. »
Dans une vidéo tournée depuis l’hôpital Deir Al-Balah de Ghaza, Gemma Connell, une représentante de l’OCHA, résume la situation à Gaza : « Les hôpitaux de l’enclave sont surchargés, ils reçoivent trop de patients, il y a trop de blessés, trop de morts. Les soignants travaillent jour et nuit. (…) Nous savons que des milliers de personnes ont été tuées, et nous voyons dans cet hôpital le carnage, les blessés, les morts, les malades qu’on ne peut pas prendre en charge parce qu’il y a tellement de blessures à traiter. (…) En tant que Nations unies, nous allons continuer à (…) apporter l’aide dont les Gazouis ont besoin. Mais cette assistance ne va pas arrêter cette guerre. L’important, c’est d’arrêter cette guerre, maintenant. »
L’OMS dénonce le contrôle d’un convoi médical par l’armée israélienne
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dénoncé mardi les contrôles imposés à un convoi médical dans la bande de Ghaza, qui, selon lui, ont coûté la vie à l’un des blessés, samedi. Ce convoi avait pour but de livrer des fournitures chirurgicales et de traumatologie essentielles à l’hôpital Al-Ahli, dans la ville de Ghaza, afin de répondre aux besoins de 1 500 personnes et de transférer 19 patients en état critique.
Un porte-parole de l’OMS a précisé à l’AFP que c’est bien l’armée israélienne qui effectuait ce type de contrôles, le directeur général de l’OMS ne donnant pas cette précision dans son message.
Selon le récit de Tedros Adhanom Ghebreyesus publié sur X, ce convoi, organisé conjointement par l’OMS et le Croissant-Rouge palestinien, a été arrêté à un check-point à hauteur de la rivière de Wadi Ghaza, qui sépare le nord du sud du territoire palestinien, à l’aller, puis au retour. « Certains membres du Croissant-Rouge palestinien ont été détenus à deux reprises », raconte « Dr. Tedros ». Au retour, les patients et les membres du Croissant-Rouge ont dû sortir des ambulances et s’identifier. « Certains personnels de santé ont été détenus et interrogés pendant plusieurs heures », selon le directeur général. « A la suite de ce ralentissement, un patient est mort en cours de route, compte tenu de la gravité de ses blessures et du retard pris pour accéder aux soins », affirme-t-il encore.
Dans un communiqué publié mardi matin, l’OMS a qualifié ces contrôles « d’inadmissibles », et rappelle que les convois sanitaires sont « protégés par le droit international ». « La seule solution viable est un cessez-le-feu durable, afin que l’OMS et ses partenaires puissent travailler en toute sécurité et sans entrave » précise l’organisation onusienne.
Avec AFP