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Ghaza : les largages aériens ne sont pas une alternative à l’acheminement d’aide par voie terrestre, ont estimé des ONG

25 ONG ont appelé les gouvernements à exiger en priorité un cessez-le-feu à Ghaza et un acheminement de l’aide humanitaire par voie terrestre. Selon elles, « les largages aériens ne peuvent fournir les mêmes volumes d’aide humanitaire que le transport par voie terrestre ».
© DR l Largage d'aide humanitaire sur Ghaza

« Alors que les décès liés à la malnutrition et les maladies augmentent, 25 ONG appellent les gouvernements à exiger en priorité un cessez-le-feu et un acheminement de l’aide humanitaire par voie terrestre », lit-on dans un communiqué d’Amnesty International.

« Les associations de droits humains et organisations humanitaires présentes dans la bande de Ghaza n’ont cessé de répéter depuis le début de l’escalade des hostilités que la seule manière de répondre aux besoins humanitaires sans précédent dans l’enclave est d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et permanent et un accès complet et sans entrave pour l’aide humanitaire par tous les points de passage terrestres », indique la même source.

« Les États ne peuvent se cacher derrière les largages aériens et un corridor maritime pour créer l’illusion qu’ils répondent adéquatement aux besoins à Ghaza », ajoute-t-on encore.

Rappelant que « récemment, au moins vingt enfants sont morts de malnutrition aigüe, de déshydratation et de maladies connexes », les ONG signataires ont estimé que « le nombre de personnes mourant de faim et de maladie ne va faire qu’augmenter si l’accès humanitaire continue d’être bloqué par les autorités israéliennes ». « L’ONU a alerté sur le fait que la population est au bord de la famine », précisent-t-elles.

Ainsi, « alors que les États ont récemment intensifié les largages aériens d’aide à Ghaza », les professionnels humanitaires « soulignent que cette méthode d’acheminement à elle seule n’est en aucun cas en mesure de répondre aux immenses besoins dans l’enclave », ajoute encore ces ONG.

Selon elles, « les largages aériens ne peuvent fournir les mêmes volumes d’aide humanitaire que le transport par voie terrestre ». Pour exemple : « alors qu’un convoi de cinq camions peut transporter environ 100 tonnes de nourriture et de matériel indispensable à la survie des populations, les derniers largages aériens n’ont pu livrer que quelques tonnes chacun ».

De plus, « les largages aériens sont susceptibles d’être extrêmement dangereux pour les vies des civils en quête d’aide ». Les ONG rappellent qu’au moins cinq personnes ont été tuées à Ghaza par des colis d’aide humanitaire en chute libre.

« Certains des États qui ont mené des opérations de largage d’aide fournissent aussi des armes aux autorités israéliennes »

« Après avoir enduré cinq mois de bombardements incessants dans des conditions de vie déshumanisantes, les enfants, les femmes et les hommes de Gaza ont droit à d’avantage qu’une charité insuffisante jetée depuis le ciel », ont estimé ces ONG qui, par alleurs, ont souligné que « certains des États qui ont mené des opérations de largage d’aide fournissent aussi des armes aux autorités israéliennes, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ».

Pour ces organisations humanitaires ces Etats « ne doivent pas exploiter l’aide humanitaire pour contourner leurs responsabilités et obligations en vertu du droit international ; y compris la prévention de crimes atroces ».

Et pour cela, « ils doivent cesser tout transfert d’armes risquant d’être utilisé pour commettre des crimes internationaux » et « mettre en place des mesures sérieuses afin d’imposer un cessez-le-feu immédiat, garantir un accès humanitaire sans entrave et tenir les coupables pour responsable ».

Pour finir, « les organisations humanitaires attendent des États tiers qu’ils utilisent d’urgence leur influence pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et obliger les autorités israéliennes à mettre fin à leur blocus délibéré de l’aide humanitaire dans toutes les zones de la bande de Ghaza, notamment par l’ouverture totale et la levée des restrictions aux points de passage de Rafah, Karam Abu Salem, Beit Hanoun et Karni », ont indiqué ces 25 ONG.

Les signataires :

Action Aid International

American Friends Service Committee

Amnesty International

Association of Italian NGOs

CCFD-Terre Solidaire

CISS – Cooperazione Internazionale Sud Sud

DanChurch Aid

Danish House in Palestine

Danish Refugee Council

HelpAge International

Humanity & Inclusion – Handicap International

IM Swedish Development Partner

International Federation for Human Rights

INTERSOS

Medical Aid for Palestinians

Mennonite Central Committee

Médecins du Monde International Network

Médecins Sans Frontières France

Oxfam

Plan International

Première Urgence Internationale

Secours Islamique France

Terre des Hommes Italy

War Child Alliance

Welfare Association

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