Un accord pour un échange de prisonniers, 50 otages, des femmes et des enfants, aux mans des factions palestiniennes contre 150 détenus palestiniens qui se trouvent dans les prisons israéliennes, femmes et enfants également, pendant quatre jours durant lesquels il y aura cessation des bombardements, a été conclu entre les factions palestiniennes et le gouvernement israélien, sous l’égide du Qatar, a indiqué le gouvernement qatari dans un communiqué. La trêve en question peut éventuellement être prolongée.
Dans un communqiué, le mouvement palestinien Hamas a salué l’accord. « Les dispositions de cet accord ont été formulées conformément à la vision de la résistance et de la détermination qui visent à servir notre peuple et à renforcer sa ténacité face à l’agression », a expliqué le Hamas qui a ajouté : « Nous confirmons que nos mains resteront sur la gâchette et que nos bataillons triomphants resteront aux aguets ».
« L’armée israélienne poursuivra sa guerre (au terme de la trêve, NDLR) pour ramener toutes les personnes enlevées, éliminer le Hamas et garantir qu’il n’y ait plus aucune menace pour l’Etat d’Israël venant de Gaza », a déclaré le gouvernement israélien dans un communiqué.
L’acceptation de cet accord par le gouvernement israélien a été critiqué par le parti Sionisme, d’extrême droite, présent dans l’exécutif de Benyamin Nétanyahou.
Par ailleurs, un haut responsable de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, Hussein al-Sheikh, a déclaré que son « président Mahmoud Abbas salue l’accord de trêve humanitaire ». L’Autorité palestinienne « réaffirme l’appel à la cessation complète de l’agression israélienne contre le peuple palestinien et à l’entrée de l’aide humanitaire ».
Réactions de plusieurs pays à la conclusion de l’accord
Plusieurs autres pays ont également réagi à la conclusion de l’accord. « Nous saluons l’accord de cessez-le-feu temporaire entre les parties concernées et espérons qu’il permettra d’apaiser la crise humanitaire, de contribuer à la désescalade et de réduire les tensions », a déclaré à la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning.
« Moscou salue l’accord entre Israël et le Hamas pour une pause humanitaire de quatre jours », a déclaré pour sa part la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, citée par les agences de presse russes, en rappelant que « c’est exactement à quoi la Russie a appelé dès le début de l’escalade du conflit ».
Londres a aussi souligné par la voix de son ministre des affaires étrangères, David Cameron, « une étape cruciale », une « opportunité d’assurer des volumes plus importants de nourriture, de carburant et d’autre aide qui sauvra des vies ». M. Cameron a appelé « toutes les parties à veiller à ce que l’accord soit respecté dans son intégralité ».
Le président américain, Joe Biden, s’est dit « extraordinairement satisfait » de la libération prochaine d’otages enlevés en Israël par des combattants du Hamas le 7 octobre, au titre d’un accord auquel Israël a donné son feu vert.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également « salué chaleureusement » l’accord sur une trêve humanitaire à Ghaza, appelant dans un communiqué à « mettre à profit cette pause » pour « intensifier » l’aide humanitaire.
Avec AFP