Un bombardement israélien à l’entrée du principal hôpital de Ghaza avait fait vendredi quinze morts et plusieurs blessés, selon les autorités palestiniennes dans cette enclave. Selon le chef du service de presse du gouvernement, la frappe a visé « un convoi d’ambulances qui s’apprêtait à transporter des blessés de l’hôpital al-Shifa » vers la frontière avec l’Egypte.
Sur des vidéos de l’AFP TV, on peut voir plusieurs corps et des blessés à côté d’une ambulance endommagée. Ces images montrent également des civils transportant des blessés au corps ensanglanté. D’autres gisent au sol, visiblement projetés par le souffle de l’explosion contre des voitures garées en bord de route.
Pour l’armée israélienne, l’ambulance en question était « utilisée » par des combattants du Hamas. Ce dernier a démenti l’information. Le Croissant-Rouge palestinien rappelle, par ailleurs, que « cibler délibérément une équipe médicale constitue une grave violation de la convention de Genève ».
Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « horrifié » par ce bombardement, ajoutant que ce conflit « doit s’arrêter ». « Je suis horrifié par l’attaque rapportée à Ghaza sur un convoi d’ambulances à l’extérieur de l’hôpital d’al-Chifa. Les images des corps éparpillés dans la rue devant l’hôpital sont déchirantes », a déclaré le secrétaire général Antonio Guterres, dans un communiqué.
Actuellement, selon le ministère de la Santé du Hamas, 16 des 35 hôpitaux de la bande de Ghaza sont hors service, parce qu’ils ont été bombardés ou parce qu’ils n’ont plus de carburant pour faire fonctionner leurs générateurs.
Avec AFP