Gouvernement : Aïmene Benabderrahmane défend son bilan à l’APN

Une année après avoir sollicité le vote de son plan d’action par les parlementaires, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, revient à l’APN. Cette fois, c’est pour présenter «le fruit » de l’action annuelle de son exécutif. Il est ainsi le deuxième responsable du gouvernement, après Ahmed Ouyahia (actuellement en détention) à respecter l’obligation constitutionnelle en présentant sa Déclaration de politique générale.
© DR | Le premier ministre Aîmene Benabderehmane lors d'une plénière au parlement

Une sorte de bilan qui permet aux députés de voir de près les « réalisations », les « manquements » et les « projections ». Ayant déjà adressé son document à l’APN, il y a plusieurs jours, le premier responsable du gouvernement s’est présenté, aujourd’hui, pour le défendre, alors que des rumeurs sur la préparation d’une motion de censure de la part du groupe parlementaire du MSP se font entendre avec insistance à l’intérieur de l’hémicycle.

Mais pour l’instant, Aïmene Abderrahmane qui venait juste d’obtenir une nouvelle confiance du chef de l’Etat qui l’a maintenu à son poste à l’occasion du dernier remaniement ministériel, ne semble pas être inquiété. Du moins jusqu’à aujourd’hui. Se montrant concentré sur exercice, Aïmene Benabderrahmane a pris, visiblement le soin, de charger le document portant Déclaration de politique générale du gouvernement de données concernant tous les secteurs : énergie, habitat, volet social, Défense nationale et affaires étrangères…

Sur le plan économique, il souligne d’emblée une croissance de « + 4,7% » et un « excédent de la balance commerciale de l’ordre de 13,9 milliards de dollars en août dernier », avec « près de 5 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbure ».

Transferts sociaux

Sur le plan social, il relève le montant des transferts effectués qui s’élève, selon lui, à plus de 5000 milliards de DA. Toujours en citant des chiffres, le premier ministre affirme que l’action du Gouvernement s’est articulée essentiellement, durant la période allant de septembre 2021 à août 2022, autour de la poursuite des réformes politiques et institutionnelles profondes décidées par le Président de la République.

Ainsi, en matière de renforcement des droits et libertés, il indique que le Gouvernement « a œuvré à l’amendement de la loi relative à la pratique de l’action syndicale », en sus de « la réforme globale initiée en vue de renforcer la liberté syndicale et de renforcer les mécanismes de règlements des différends en milieu professionnel ».

Dans le souci d’assurer la sécurité des personnes et des biens, enchaîne-t-il, le Gouvernement avait entamé « l’élaboration de la stratégie nationale relative à la prévention et à la lutte contre les bandes de quartiers ». A cela, poursuit-t-il s’ajoute, « l’installation d’un pôle pénal national de lutte contre les crimes électroniques liés aux TIC, l’élaboration d’une loi relative à la lutte contre la spéculation illicite et l’achèvement de l’élaboration de projets de lois relatifs à la sécurité routière et la prévention contre les drogues et les psychotropes ».

La moralisation de la vie publique

Concernant la moralisation de la vie publique, Aïmene Benabderrahmane précise que cette question « revêt une importance particulière dans le plan d’action du Gouvernement, étant l’un des facteurs essentiels permettant d’instaurer la confiance entre les composantes de la société, notamment entre le citoyen et les institutions de l’Etat ».

Il rappelle, notamment, le renforcement du système de prévention et de lutte contre la corruption à travers l’installation de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption juste après la promulgation de la loi pertinente, et l’élaboration d’un ensemble de projets de loi y afférent ayant porté sur la création d’une agence chargée de la gestion des biens saisis et confisqués par la justice.

Il mentionne aussi l’amendement de plusieurs cadres juridiques dans l’objectif de dépénaliser l’acte de gestion et d’encadrer les enquêtes touchant les gestionnaires. Dans le cadre de la mise en œuvre de la démarche globale pour le recouvrement des avoirs produits de la corruption, il a été procédé à l’exécution des décisions de justice définitives de confiscation des fonds et biens détournés.

Il a fait état également du lancement de 219 commissions rogatoires internationales, dont 43 exécutées et 156 en cours de traitement pour l’identification, la saisie et la confiscation des fonds détournés. Pour finir, il fournit également les projections du gouvernement en matière de la production énergétique (205 millions de tonnes équivalent pétrole à l’horizon 2025), les réalisations de logements et le développement de l’agriculture.

 

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