Chaque année, sur demande du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU publie un rapport qui répertorie les violations des droits des enfants dans une vingtaine de zones de conflits dans le monde et liste en annexe les responsables de ces violations, qui incluent enfants tués et mutilés, recrutements, enlèvements ou violences sexuelles.
La publication de cette « liste de la honte » est prévue le 18 juin, mais l’ambassadeur israélien Gilad Erdan a pris tout le monde de court vendredi en annonçant avoir été notifié, par le chef de cabinet d’Antonio Guterres, de l’ajout de l’armée israélienne. « Je suis profondément choqué et écœuré par cette décision honteuse du secrétaire général », a expliqué Gilad Erdan dans une vidéo diffusée sur son compte X.
« C’est une décision immorale qui aide le terrorisme et récompense le Hamas (…) Honte à lui ! », a-t-il ajouté. De son côté, Benyamin Netanyahu a affirmé sur X qu’« aujourd’hui, l’ONU s’est elle-même ajoutée sur la liste noire de l’Histoire en se joignant à ceux qui soutiennent les meurtriers du Hamas ».
En revanche, l’ambassadeur palestinien à l’ONU Riyad Mansour a salué l’ajout d’Israël. Cela « ne ramènera pas les dizaines de milliers de nos enfants tués par Israël en plusieurs décennies », mais « c’est un pas important dans la bonne direction pour mettre fin aux deux poids, deux mesures, et à la culture d’impunité dont a bénéficié Israël pendant trop longtemps », a-t-il déclaré sur X.
Cette liste évolue évidemment chaque année. En 2023, les forces armées russes et les groupes armés « affiliés » opérant en Ukraine avaient fait leur apparition sur cette « liste de la honte ».
Avec AFP
