Il s’agit des plus importantes protestations en Russie depuis celles ayant suivi l’annonce de l’offensive de Moscou en Ukraine fin février. Les journalistes de l’AFP à Moscou on vu au moins 50 interpellations sur l’une des artères centrales de la capitale. A Saint-Pétersbourg, la deuxième ville de Russie, un bus entier de personnes arrêtées a été emmené par la police dans le centre.
«Tout le monde a peur. Je suis pour la paix et je ne veux pas avoir à tirer. Mais c’est très dangereux de sortir maintenant, sinon il y aurait eu beaucoup plus de gens», raconte à l’AFP Vassili Fedorov, un manifestant à Saint-Pétersbourg. Oksana Sidorenko, également étudiante, dit elle avoir peur pour son avenir et pour son frère qui «a 25 ans et qui a fait son service militaire. Il peut être appelé», explique-t-elle, avant de se demander : «pourquoi mon avenir est-il décidé à ma place ? »