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Hausse des frais d’inscription à l’Université française : la Tunisie réussit à exonérer ses étudiants

Fin du suspens pour les étudiants tunisiens désireux de poursuivre leurs études en France. Ils ne sont plus concernés par la majoration des frais d’inscription aux universités françaises, contrairement aux étudiants algériens et marocains.
Découragés et désemparés depuis l’annonce en novembre 2018 de multiplier par 16 les frais d’inscription pour les étudiants extra-européens, cette décision a provoqué une vague de contestation au sein de la communauté estudiantine africaine en général et maghrébine en particulier, principalement touchée par cette révision.
Selon les dernières statistiques de Campus France, le nombre d’étudiants algériens inscrits dans les universités françaises dépasse le seuil des 30 500, juste derrière les marocains établis au nombre de 39 000 inscrits. Du jour au lendemain et sans concertation avec les universités, le gouvernement Macron décide de majorer les frais d’inscription provoquant déception et désarroi chez les étudiants étrangers qui cherchent déjà des alternatives ailleurs.

décision particulière

Contrairement aux autres pays voisins, la Tunisie a pris l’initiative de négocier l’avenir de ses étudiants et a plaidé au départ pour la réduction des frais d’inscription. Cette décision particulière a été convenue lors du déplacement du chef du gouvernement tunisien, Youcef Chahed en France pour une visite d’État du 13 au 15 du mois en cours. Après plusieurs heures de négociations, la France a consenti à épargner les étudiants tunisiens de cette hausse des frais d’inscription à leurs universités.
C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous, lors de son intervention depuis Paris, jeudi dernier au journal tunisien Business News : « Nous avons demandé une exonération importante pour les étudiants tunisiens qui font leurs études en France ».

Dissuader

« Nous avons d’abord obtenu une exonération pour tous les étudiants actuellement en France, c’est à dire à peu près 12.000 étudiants, qui ne subiront pas la majoration tant qu’ils sont en fin de cycle. Nous avons aussi obtenu une exonération, chaque année, pour l’inscription en master et en doctorat mais aussi celle de tous les étudiants tunisiens ayant une bourse de l’Etat tunisien », a-t-il souligné.
Dans la même perspective et objectif de valoriser et hisser les études universitaires en Tunisie au même niveau que les formations proposées par les établissements européens, la Tunisie prévoit de construire sur son sol une université Franco-tunisienne pour l’Afrique et la méditerranée. Initiative soutenue et saluée par la France qui vise, tant bien que mal, à dissuader les étudiants africains de rejoindre leurs universités.

« injuste et discriminatoire »

De ce fait, la Tunisie a résolu le problème de la hausse des frais d’inscription aux universités françaises et a soulagé ses futurs diplômés, ce qui n’est pas le cas pour les étudiants algériens qui gardent espoir malgré le rejet par toutes les universités et gouvernement de cette décision, jugée injuste et discriminatoire.

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