15 manifestants interpellés hier 17 janvier lors du 48e vendredi de mobilisation consécutif sont maintenus en garde à vue au commissariat Cavaignac à Alger-centre, a annoncé le Comité national pour la libération des détenus ( CNLD ).
Parmi les manifestants arrêtés, » figurent les deux détenus Hakim Mouhoubi (Tiroual) et Reda Bouarissa, libérés le 2 janvier d’El Harrach » précise le CNLD.
Selon la même source, les manifestants arrêtés en plus des 2 détenus cités précédemment sont « Amine Ben Said, Farid Boughida, Kamel Nemiche, Mokrane Laouchdi, Mustapha Atoui (président de l’ANLC), Zoheir Kaddam, Djamel Sellami, Docteur Djamel Eddine Oulmane, Missoum Zerrouk, Yacine Benmessaoud, Bilal Khouache, Said Belkaid ».
Said Salhi, vice président de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de L’homme (LADDH), estime que « le pouvoir tente à chaque vendredi d’interdire et de mater la marche en mettant en place tous les stratagèmes ».
Pour lui, le pouvoir « veut aussi réduire les espaces ainsi que l’itinéraire de la marche et empêcher les connexions entre les points focaux de la marche, les quartiers populaires et les mosquées, une grande pression s’exerce à la rue Didouche Mourad autour de la mosquée Errahma, siège du RCD, Bab El oued et les quartiers d’Alger » précise Said Salhi qui estime que « ces arrestations enregistrées pour la première fois après l’élection du 12 décembre contredisent le discours et les engagements affichés, notamment l’apaisement et le dialogue ».
Pour le vice président de la LADDH, « le pouvoir veut une ouverture contrôlée, et à pas forcés, car les arrestations vont au contraire, galvaniser le Hirak et maintenir la mobilisation, comme on l’a vu à la marche d’hier » conclut Said Salhi.