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Hirak : marches empêchées, arrestations et escarmouches notamment en Kabylie

© DR | Tizi ouzou première marche après le déconfinement


Une reprise partielle qui ne fait pas l’unanimité ! Après plus de trois mois de trêve sanitaire observée en raison du risque dû à la propagation de Covid-19, le mouvement populaire a renoué, aujourd’hui, la protestation de rue.


En effet, malgré les appels lancés par des personnalités et des organisations à ajourner la reprise des marches et à préserver l’unité du Hirak, des dizaines de hirakiste ont tenu à battre le pavé.
En dépit d’une présence policière renforcée dans l’ensemble des villes du pays, les marcheurs, certes beaucoup moins nombreux que d’habitude en ce genre de manifestations, ont bravé l’interdit. C’est notamment en Kabylie, en particulier à Tizi Ouzou et à Bejaia, que des marches ont lieu.

A Bejaia où les forces de la police ont procédé, notamment durant les premières heures de la matinée, à plusieurs arrestations, plusieurs centaines de personnes ont investi la rue en début d’après-midi. Reprenant les slogans chers au Hirak, les manifestants ont marché dans le calme presque jusqu’à la fin de la marche. Selon des témoins sur place, l’intervention des forces de l’ordre en queue de la procession des marcheurs a donné suite à des escarmouches.
Mais le Peloton de la manifestation a poursuit le parcours. on signale, plusieurs blessés parmi les manifestants, dont certain ont reçu des balles en caoutchouc.

© DR | Bejaïa, un manifestant blessé par une balle en caoutchouc par les forces anti-émeute

A Tizi Ouzou, une foule moins nombreuse que celle de Bejaia, a également battu le pavé en dépit de la tentative des forces de l’ordre de les empêcher.

Là aussi, il y a eu plusieurs arrestations parmi les jeunes manifestants. Dans cette ville, la foule des manifestants a été bloqués en plusieurs endroits, par un important dispositif policier déployé dès la matinée.

A Bouira, la marche a été empêchée par un impressionnant dispositif policier mis en place dès les premières heures de la matinée. Déployés au niveau de l’ensemble des chemins menant au centre-ville, les policiers ont réussi à empêcher le début de la marche.

Les manifestants venant des différentes communes avoisinantes n’ont pas réussi à se regrouper pour marquer le 70e vendredi du Hirak.

Alger quadrillée

Même scénario à Annaba où un rassemblement de plusieurs dizaines de personnes a été interrompu par les forces de l’ordre qui ont opéré plusieurs arrestations. Selon plusieurs activistes, les forces de l’ordre ont également arrêtés des hirakistes à Sidi Belabbas et dans plusieurs wilayas de l’Ouest du pays.

De crainte d’une reprise des manifestations dans la capitale, les forces de la police ont carrément quadrillé la ville.

Les Camions, les véhicules et les fourgons cellulaires de la police étaient visibles à plusieurs endroits de la ville, en particulier au niveau de l’itinéraire habituel du Hirak. Les barrages filtrants ont été également réactivés au niveau des accès principaux d’Alger, provoquant ainsi des embouteillages monstres.

L’hélicoptère de la police qui tournoyait au-dessus des têtes des hirakistes durant les marches hebdomadaires a refait aussi son apparition aujourd’hui, même si aucun mouvement de protestation n’a pris forme. Ce vendredi 19 juin, est pour certains, un sérieux test pour le mouvement Rachad (des islamistes), seul à appeler à la reprise du Hirak dans les conditions actuelles, pour jauger son poids réel au sein du mouvement populaire…

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