La ville de Bejaia a été, cet après-midi, le théâtre de violentes échauffourées. Les forces de la police, en civil et en uniforme, ont violemment réprimé la 85e marche du mouvement populaire. Pour arrêter la progression de la marche organisée pour plusieurs centaines de personnes qui ont bravé l’interdiction des manifestations, les policiers, selon des témoins sur place, ont fait usage de bombes lacrymogènes.
On dénombre, selon des sources locales, plusieurs blessés parmi les manifestants et des dizaines d’arrestation. On parle même de l’interpellation de l’activiste, Marzoug Touati.
Pourtant les manifestants, comme on peut le constater sur des vidéos postées sur les réseaux sociaux, ont prôné le pacifisme. Mais la tension était là dès le début, vers 13h30, de la manifestation. Les autorités ont dépêché une armada de policiers pour quadriller la ville et faire avorter toute marche.
Déterminé, les manifestants ont tenté de braver cette interdiction. « silmia, silmia (pacifique) » scandent les marcheurs, dont la progression a été stoppée par des tirs de bombes lacrymogènes.
Face à cette réaction, les manifestants ont alors été obligés de battre en retraite en dénonçant « un pouvoir assassin ». On ignore, au moment où nous mettons sous presse, le nombre de personnes arrêtées et si le calme est revenu dans la ville