IDE et échanges commerciaux : une conférence pour explorer les possibilités de partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne  

Une conférence a été organisée, ce jeudi, par la Délégation de l’UE en Algérie pour explorer les possibilités de partenariat entre l'Union européenne et l'Algérie en matière d'IDE mais aussi d'échanges commerciaux.
© DR | Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, Michael Hager, Chef de Cabinet du Vice-Président de la Commission européenne, M. Dombrovskis, chargé du Commerce et de l’investissement, et l'Ambassadeur de l’Union Européenne en Algérie, Thomas Eckert, lors de la conférence tenue ce jeudi 16 mai 2024 à Alger

Les possibilités de renforcement du partenariat, notamment les IDE (Investissements directs étrangers) et les échanges commerciaux, ont été évoquées, ce jeudi 16 mai 2024, lors d’une conférence ayant pour thème : « Explorer les nouvelles opportunités d’investissement et de Nearshoring en Algérie ». L’événement, qui s’est déroulé au siège de la Banque Nationale de l’Habitat (BNH) à Bab Ezzouar, a été organisé par la Délégation de l’UE en Algérie, en partenariat avec l’Agence Algérienne et de Promotion de l’Investissement (AAPI), dans le cadre du projet « Partenariat euro-algérien pour l’investissement durable ».

La conférence, qui a rassemblée des chefs d’entreprises, aussi bien publiques que privés ainsi que des cadres de différents ministères et institutions, entre autres, s’est tenue en présence du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, et de Michael Hager, Chef de Cabinet du Vice-Président de la Commission européenne, M. Dombrovskis, chargé du Commerce et de l’investissement. Il y avait aussi l’Ambassadeur de l’Union Européenne en Algérie, Thomas Eckert, le Directeur général de l’Agence Algérienne de Promotion de l’Investissement (AAPI), Omar Rekkache, et le président du Conseil du Renouveau Economique Algérien (CREA), Kamel Moula.

Aoun évoque quelques secteurs prioritaires

Ouvrant les travaux de la conférence, le ministre de l’Industrie, et tout en soulignant que le thème de cette conférence « s’inscrit dans la nouvelle vision économique de l’Algérie », a exprimé son vœu de voir les IDE qui se concentrent sur les hydrocarbures, comme il l’a précisé, « se diriger vers d’autres secteurs ».

Pour ce qui est des perspectives de partenariat futur avec l’Union européenne, celui-ci a évoqué, par exemple, la « transition énergétique et les changements climatiques », « la gouvernance dans le domaine de la modernisation des finances publiques, de la diversification économique et du développement local » ou encore « la numérisation et l’économie du numérique comme priorités absolues ».

L’Ambassadeur de l’Union Européenne en Algérie, Thomas Eckert, est revenu sur l’accord d’association liant les deux parties et ce qui est attendu de la part de l’Algérie, notamment pour ce qui est des IDE et des européens en matière de marchés. « L’un n’empêche pas l’autre », a-t-il affirmé, en faisant remarquer qu’ « une évolution de l’environnement économique en Algérie a été constatée ».

Le Directeur général de l’Agence Algérienne de Promotion de l’Investissement (AAPI), Omar Rekkache, a pour sa part énuméré les réformes engagées par l’Algérie ces toutes dernières années dans l’objectif de « rassurer les investisseurs ». Il a cité, entre autres, la « stabilisation de l’arsenal législatif et du cadre institutionnel » et « la simplification des procédures administratives ».

© DR | Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, avec Michael Hager, Chef de Cabinet du Vice-Président de la Commission européenne, M. Dombrovskis, chargé du Commerce et de l’investissement, en marge de la conférence tenue ce jeudi 16 mai 2024 à Alger

Michael Hager : « renforcer le partenariat avec l’Algérie »

Michael Hager, Chef de Cabinet du Vice-Président de la Commission européenne, M. Dombrovskis, chargé du Commerce et de l’investissement, qui a eu un entretien bilatéral, avec Ali Aoun, en marge de la conférence, a tenu à signaler que « la crise du Covid a fait comprendre aux pays de l’Union européenne qu’il faut consolider les chaînes d’approvisionnement », d’où, d’après lui, la nécessité de « renforcer le partenariat avec l’Algérie ».

Tout en plaidant pour « le renforcement des échanges commerciaux avec les pays du Sud dont l’Algérie », celui-ci a estimé que cela doit se faire dans une logique de « gagnant-gagnant ». Il a, à cet effet, également mis l’accent sur les opportunités qu’offre l’Algérie et la nécessité, pour l’Union européenne, d' »augmenter ses investissements en Algérie dans le domaine de l’énergie et dans d’autres ». Il a préconisé, dans ce sens, la « levée des entraves administratives pour renforcer la confiance », et un « traitement équitable entre tous les investisseurs ».

A la fin de la conférence, et faisant la lecture de quelques recommandations, Lars Flocke Larsen, Premier Secrétaire de la délégation de l’UE en Algérie, a énuméré nombre de défis évoqués par les participants aux débats.

Faire connaître les atouts de l’environnement économique algérien

Tout en précisant que « l’Algérie est en compétition avec d’autres pays en matière d’IDE », celui-ci a évoqué, entre autres, la nécessité d’entamer un travail de marketing pour ce qui est de l’image de l’économie algérienne, dans le sens où beaucoup à l’étranger méconnaissent ses atouts. Il a également mis l’accent sur les « zones industrielles prêtes à l’emploi », ou encore des « zones franches neutres en émission CO2 ».

Le chef du projet « Partenariat euro-algérien pour l’investissement durable », l’expert Abderrahmane Hadef, est revenu, quant à lui, sur ces atouts dont dispose l’environnement économique national insistant sur le fait que le marché algérien devient de plus en plus attractif.

En somme, les recommandations émises sont censées « contribuer à la concrétisation des objectifs fixés par l’Accord d’association à travers l’intensification des investissements européens en Algérie dans tous les domaines mutuellement bénéfiques », comme indiqué dans le communiqué de la délégation de l’Union européenne en Algérie.

A signaler, en dernier lieu, que ce projet « Partenariat euro-algérien pour l’investissement durable », lancé en 2023 et doté d’une enveloppe de près d’un million d’euro, « constitue une opportunité pour le renforcement de la coopération économique bilatérale entre l’UE et l’Algérie à travers la promotion d’IDE et de projets de nearshoring européens, en mettant l’accent sur la promotion de la transition verte, de la sécurité énergétique et de la création d’emplois », ajoute la même source.

 

 

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