Lors de l’audience, le procureur a requis 12 ans de prison ferme contre l’accusé. Lors des plaidoiries, les avocats de l’accusé ont mis l’accent sur « l’absence de preuves » dans un dossier « vide ». Ils ont également mis l’accent sur le fait que l’accusé, déclaré en état de fuite, « n’a jamais été convoqué ».

Me Allik Ameziane a rappelé que Mazi Amara travaillait « normalement » dans un établissement scolaire à Tizi-Ouzou, précisant qu’il a été cité dans un dossier où tous les accusés ont été arrêtés et relâchés depuis. Me Nacira Hadouche a abondé dans le même sens en expliquant que son mandant est un syndicaliste connu pour son sérieux et son abnégation au travail.

Me Jugurtha Naît Rabah a dénoncé quant à lui, le réquisitoire du représentant du ministère public, qui ne se repose sur aucune accusation « prouvée ». Elle a rappelé que l’accusé était un ancien élu RCD à l’APC d’Illilten et qu’il n’a jamais proféré de discours de haine, d’ailleurs, a-t-elle soutenu, aucun écrit ou fait n’a été versé dans le dossier pour appuyer cette accusation.

Après près d’une heure de délibération la juge a prononcé l’acquittement de Mazi Amara. Pour rappel, l’accusé, originaire du village Tifilkout, a été cité dans un dossier qui a été jugé le 18 octobre dernier. Considéré en état de fuite, il sera arrêté la même journée. Il a été mis sous mandat de dépôt le 23 du même moi. Il quitte donc la prison après plus de deux mois d’incarcération.