Conscient que seuls le renforcement du hirak et la poursuite du combat pacifique pour une Algérie libre et démocratique, le peuple décide d’étendre ses marches au delà de celles du vendredi. L’appel à la grève lancée par le CSA a été largement suivi dans plusieurs villes du pays.
A Alger, Tizi Ouzou, Béjaia, Bouira ou encore Sidi Bel Abbès, les manifestations sont imposantes. Les cris des grévistes ont fusé mêlés au slogans habituels « Etat civil et non militaires », « Ya Didouche ya Amirouche, cette année on ne vote pas », « organisez les élections aux Emirats ou dans vos casernes ». La mobilisation populaire qui, s’amplifie de jour en jour, pèse sur le pouvoir en place comme une épée de Damoclès. Cependant, en dépit de la forte pression que le peuple lui fait subir, le régime en place continue à battre froid les aspirations populaire et s’obstine à faire passer sa feuille de route envers et contre tous. Une obstination qui ne fait, hélas, que faire perdurer la crise politique dont les retombées risquent de frapper en plein fouet tous les secteurs, notamment celui de l’économie.
Dans la capitale, plusieurs dizaines de personnes ont répondu à l’appel de la CSA. Des groupes de citoyens se sont rassemblés à place des Martyrs où ils ont scandé les slogans habituels du hirak réclamant le départ du pouvoir et rejettent par la même occasion les élections et dénonçant la corruption tels « makach intikhabat maâ el issabat (pas d’élections avec les bandes), « yel khawana ba3tou lel bled », (traitres vous avez vendu le pays).
A noter que des organisations de la société civile et partis politiques ont apporté leur soutien à la grève, parmi lesquels RAJ, la Ligue algérienne de la défense des droits de l’Homme (LADDH), et les partis du pacte des forces de l’alternative démocratique.
