Fermés depuis 2021, les ports secs se trouvant au niveau de plusieurs wilayas du pays seront progressivement remis en service.
Répondant, jeudi dernier, à l’Assemblée populaire nationale (APN), à une question d’un député, le ministre des Transports, Said Sayoud, a annoncé que « les ports secs fermés dans plusieurs wilayas seront mis à la disposition des entreprises portuaires afin de les exploiter, dans le but de décongestionner les ports et d’améliorer les opérations de chargement et de déchargement ».
« Le président de la République a décidé de mettre les ports secs à la disposition des ports relevant de l’Etat pour leur exploitation », a-t-il déclaré.
Une décision prise, a-t-il précisé, « après une étude approfondie sur la possibilité d’une réutilisation optimale des ports secs ».
Le ministre a indiqué, par ailleurs, que « la première phase de l’opération a concerné les ports de Skikda, Béjaïa et Alger ».
A cet effet, Said Sayoud a annoncé également que le port sec de Tixter (Bordj Bou Arréridj), sera inauguré « dans les prochains jours ».
Le port de Béjaia autorisé à exploiter le port sec de Tixter (Bordj Bou Arréridj)
Le 12 février dernier, le ministère des Finances a accordé une autorisation au port de Béjaia pour exploiter ce port sec « en tant que centre de dédouanement », ce qui contribuera « à alléger la pression sur cette entreprise portuaire et à améliorer la fluidité du trafic commercial », a indiqué la même source.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que le département des Finances avait donné son accord de principe pour que les ports d’Alger et de Skikda exploitent les ports secs se trouvant dans les deux wilayas, « avant la généralisation de l’opération à l’ensemble des ports du pays ».
Le président de la République avait chargé le Gouvernement, lors du conseil des ministres qui s’est tenu le 2 juin 2024, « de concevoir une approche exhaustive pour une nouvelle stratégie de gestion portuaire, à soumettre en Conseil des ministres dans les meilleurs délais ».
Il a également « ordonné de mettre en place un mécanisme de coordination, en matière de gestion de la pression issue des délais d’attente en rade au niveau des ports, de manière à les réduire à une durée maximale de 24H ».
En mars 2021, la Direction Générale des Douanes (DGD) avait annoncé « l’achèvement des dernières procédures de fermeture des ports secs restants, dans le cadre de l’opération d’assainissement de ce secteur, entamée en juin 2020 ». Ainsi, les 22 ports secs, publics et privés, ont tous été fermés.
Pour rappel, c’est lors d’un Conseil des ministres tenu le 15 juin 2020 que Abdelmadjid Tebboune, pointant du doigt « les risques que représentent certaines, dans leur état actuel, pour la sécurité et la souveraineté nationales ainsi que pour le Trésor public », a enjoint au Gouvernement de « procéder à la fermeture immédiate des ports secs non autorisés, et de faire obligation à ceux autorisés de se doter de scanners pour faciliter le contrôle par les douanes ».