« Cette décision intervient après une interpellation dans la nuit par des agents de la DGSI, en dehors du cadre légal, et une garde à vue de cinq jours sans que l’intéressé ne soit auditionné, ni informé des charges retenues contre lui. Elle intervient également après la mise sous scellés des locaux de Radio M et Maghreb Émergent« , lit-on dans un communiqué de collectif, rendu public ce vendredi. Les travailleurs et journalistes des deux médias, ajoute la même source, se disent « indignés par cette décision inique et par le recours abusif à la détention provisoire« .
Ils dénoncent fermement cette dérive qui s’apparente à une volonté avérée de faire taire définitivement le dernier espace libre de la presse algérienne. « Ils réaffirment leur soutien indéfectible à Ihsane El Kadi et exigent sa libération et la levée des scellés sur les locaux des deux médias. Ils tiennent à témoin l’opinion nationale et internationale sur cette grave atteinte à la liberté de la presse et d’expression« , précise la même source.
Les signataires de ce communiqué « considèrent qu’il est plus que jamais urgent que la solidarité s’organise autour d’Ihsane El Kadi et des deux médias, car l’enjeu, d’essence démocratique, est celui du droit du citoyen à l’information, comme consacré par la Constitution algérienne et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie« .